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Billet de blog 14 septembre 2014

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

800 personnes présentes pour le pique-nque citoyen sur le site du barrage de Sivens.

C'est d'émotions dont il faut parler.

Dès l'arrivée, nous marchons vers les Bouilles, lieu premier de la résistance. Je n'avais pas vu le site depuis 10 jours. C'est la désolation : tout a en effet été soigneusement déboisé. Il reste quelques arbres. Les zadistes nous expliquent que ces chênes sont occupés de 6 heures du matin à 19 heures par des grimpeurs (élagueurs professionnels ou jeunes simplement motivés par la défense de leur cause).

Geneviève Azam était là. Des élus, mobilisés depuis le début. Beaucoup d'anonymes, de nouvelles têtes.

A la tribune se succèdent les témoignages sur les violences policières. Des méthodes d'un autre âge (?). Les humiliations subies par des non-violents. Derrière les mots, la peur. Peur physique, peur de mourir peut-être. Les violences s'exercent sur le terrain (gaz lacrymo matin et soir), expéditions punitives d'individus cagoulés qui viennent la nuit terroriser les occupants et faire pression sur les paysans qui s'opposent au projet. Les violences s'exercent aussi au Conseil Génaral du Tarn à Albi, où l'on campe depuis mardi, jour et nuit. Des anonymes viennent passer quelques heures pour les soutenir.

Tout ces témoignages sont insoutenables. J'ai du partir, au bord des larmes.

Il faut dire partout que ce projet est folie, que ce gouvernement ne peut soutenir des élus locaux irresponsables. Qu'il faut arrêter les massacres.

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