Ce qui je joue en Grèce, à Bruxelles, à Paris, à Berlin est bien plus grave que ce qu'on nous en dit.
C'est de guerres dont il est question : celles de l'oligarchie qui tient les pouvoirs politiques contre toutes les dissidences.
Par les médias, d'abord : regardons d'un œil critique la semaine qui a précédé le référendum. Passé le coup de massue de l'annonce par Tsipras de sa tenue, les sondeurs, puis la presse nous a fait douter de la victoire du OXI. Instiller le doute dans les esprits, c'est un premier pas vers la victoire. Après "l'accord" de lundi dernier, pas un mot dans notre presse des manifestations contre cet "accord" en Grèce. Ne pas informer est devenu une règle de gouvernement.
On nous parle de guerre économique. La gauche (la vraie) participe au débat : faut il restructurer la dette ? Quel taux acceptable pour la TVA ? Certes ces questions sont primordiales pour sauver ceux qui peuvent l'être de la pauvreté.
L'enjeu dépassé ces questions. La sphère économique, les 1% qui veulent tout dominer ont une stratégie claire : casser la volonté des peuples, briser toute résistance. La Grèce est un laboratoire de ce qui nous attend. Comment en détournant le débat public sur des questions économiques faire accepter sans trop de casse que l'oligarchie continue à dominer le monde ?
C'est la même démarche que celle que nous avons subie au Testet et à NDDL. Désinformation, construction d'un ennemi (les ecolos), dilution du débat dans des arguments techniques, et enfin passage en force.