Les travaux de construction de l'aéroport de Notre Dame des Landes vont "reprendre".
C'est la première info que j'ai lue sur mon réseau social préféré ce matin. Stupeur, colère, honte, ce sont les mots qui me sont venus à l'esprit. Il y a quelques jours, je disais à des amis, s'ils n'annocent pas le démarrage de la construction de l'aéroport avant la COP21, ce sera calme, sinon, les risques de violences deviennent importants.
Cette annonce est une provocation majeure envers tous les opposants à tous les projets inutiles, grands ou petits. Provocation à plusieurs titres. a) "Reprendre" les travaux est un abus de langage, sauf à considérer que les combats précédents étaient des travaux. b) Contrairement aux engagements (mais ce n'étaient peut-être que des annonces) du gouvernement, les décisions de justice ne sont pas toutes prises. c) Encore une fois, comme cela a été souvent expliqué, cet aéroport est un non-sens climatique ; à 4 semaines du démarrage de la COP, il est indigne que le gouvernement du pays organisateur prenne cette décision. d) Au même moment, le même gouvernement ferme les frontières aux membres de la société civile qui veulent venir à Paris pour la COP (voir ici).
Soit ce gouvernement est irresponsable, soit il agit sciemment pour discréditer les mouvements de résistance aux grands projets inutiles. (voir ici un édito d'Hervé Kempf).
C'est donc à nous, militants non violents de la société civile qu'incombe la responsabilité de dénoncer le double langage et de porter dignement le message des défenseurs du climat. Ce n'est pas contre le gouvernement que nous luttons, c'est pour nos enfants, et nos petits enfants.