JE SUIS UN CHARLIE ABDOU.
Une des composantes de ma culture et l’Islam. Je suis né dans un pays (Le Maroc) qui était et restera un carrefour des civilisations. J’étais élevé dans un Islam de tolérance, un Islam humain.
Des usurpateurs remplis de haine, d’esprit de vengeances rétrograde d’ignorance se sont emparé de cette religion et ont commencé à la gangréner comme un cancer. Ils assassinent, excommunient, jettent l’’anathème et salissent l’image de toute une civilisation qui a contribuer avec les autres civilisations, à faire de l’humanité ce qu’elle est actuellement.
L’Islam est en ce moment, malade de ses intégristes. Les femmes et les hommes de la sphère arabo-musulmane croyants ou pas se doivent de réagir pour empêcher que cette culture/civilisation à laquelle ils appartiennent ne soit dévoré par ce cancer qu’est l’intégrisme.
Mercredi, des assassins ont essayé de tuer l’’humour et l’irrévérence. Il n’y a pas de mot assez fort pour d’écrire cette lâcheté.
L’humour et la liberté de penser sont le propre de l’Homme. Ceux qui ont commit ce crime, n’ont aucune once d’humanité en eu. Leur acte est une infamie. Assassiner des hommes et des femmes dont la seule arme et leurs dessins et leurs mots est une lâcheté absolue. Aucun dessin n’a jamais tué, il peut tout au plus froisser, blesser, Choquer.
Comment oser glorifier Dieu en assassinant en son nom?! Aucun Dieu n’accepterai cela, et ceci quelque soit son Nom.
Le drame d’hier serre les intérêts des deux extrêmes, religieux et politiques. Ces deux extrêmes se rejoignent, ils ont en commun la volonté d’exclure l’autre en nous. Celui qui n’a pas la même croyance que nous, celui qui n’a pas la même couleur de peau que nous, celui qui ne pense pas comme nous.
Mais nous n’accepterons jamais que ces assassins tuent en notre nom, que ces extrémistes excluent stigmatisent en notre nom. Comme je n’accepterai jamais d’être sommé en tant que musulman de condamner, de donner des gages. Par contre j’ai l’’obligation morale entant qu’être humain d’abord qui refuse catégoriquement qu’on tue des hommes et des femmes pour leur idées, de condamner avec véhémence, d’être solidaire.
Je ne suis ni Charlie ni ces assassins. Ma seule identité et mon humanité et en cela aujourd’hui je suis UN CHARLIE ABDOU.
HASSAN LEGZOULI
Cinéaste.