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Billet de blog 25 août 2016

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Une femme voilée, est sommée de se devetir sur une plage de la cote d'Azur.

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Une femme voilée sommée de se dévêtir sur une plage de la côte d’Azur.

La force d’une image réside dans le fait qu’elle se passe de commentaire.*

Celle-ci, fait partie des photos qui peuvent faire autant de dégâts dans les têtes et chez les âmes fragiles, que ceux provoqués par l’assassin du 14 juillet à Nice ou  les meurtriers du prêtre de Saint Etienne en Rouvraie. (Je parle bien évidement de dégâts symboliques).

Répondre au mal par le mal n’a jamais été une solution.

Les humiliations subies ne s’oublient jamais elles se transforment de génération en génération. Celle subit par cette femme sur cette plage de la côte d’Azur  sous le regard de vacanciers dont trois femmes en maillot de bain et lunettes noires, cette  humiliation va résonner longtemps d’abord dans la tête de cette femme et de sa famille. Mais aussi dans beaucoup d’autre têtes.

Elle va donner du grain à moudre à tous ces fanatiques  qui exècre la notion du vivre ensemble. Et va flatter l’égo rance des partisans du chacun chez soi.

Cette photo va circuler sur tous les réseaux sociaux comme une trainée de poudre et au bout il y’a des bombes de ressentiment et de haine qui n’attendent qu’un doigt « bien vaillant » pour appuyer sur le détonateur.

Cette femme est doublement humiliée dans son corps et son être d’abord par ceux qui l’ont convaincu que montrer son corps est un péché et ces policiers en arme qui la somme de se dévêtir au vu de tout le monde.

L’humiliation des femmes comme moyen de lutter contre le radicalisme!!

On aurait voulu faire le contraire on s’y serait pas pris autrement.

Quelque soit l’intensité du  rejet que j’ai  au fond de moi pour le burkini le voile et ses  produits dérivés, je ne peux pas rester insensible à l’humiliation subit par cette femme.

Considérer cette femme voilée sur une plage comme un trouble à l’ordre publique c’est résonner comme ceux qui lui ont imposé de cacher son corps qui pourrait provoquer les pulsions de l’homme et troubler « l’ogre » publique tapit en lui. Le corps de la femme devient objet et lieu de confrontation entre ceux qui veulent la couvrir et ceux qui veulent la dévêtir.

Méfions nous,

La haine de l’humilié est tenace et échappe à toute raison. 

H.L

*Cette photo a été publiée dans Daily Mail à Nice le 23 aout à voir sur Médiapart.

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