À notre arrivée en 1962, nous les harkis, avons d 'abord été parqués dans des camps du sud de la France, par camions entiers.
Puis nous avons subi la gestion post coloniale de la France sous la tutelle de "nos Caïds".
Puis, nous avons été déportés dans le nord de la France.
La France d 'alors, et celle d'aujourd'hui d'ailleurs, ne savait pas "accueillir" et "gérer" notre population. Nous avons été abandonnés à nous même, toujours "enfermés", mais dehors cette fois ci. Nous ne savions pas "être français", personne ne nous l'avait appris.
Nous vivions de façon clanique .
Nos parents, pour beaucoup, on dû "demander" la nationalité française fin 60s, alors qu'ils ont toujours été "français indigène", certes, mais "appartenant" à l'Empire Français d'alors.
Puis, nous les enfants, avons grandis seul entre nous.
Nous vivions dans La Citée de la Briqueterie à Amiens et ses alentour, avec nos voisins des couches populaires( français d 'origine occidental, Africain, portugais, espagnol et j 'en passe...)
Nous avons appris auprès des uns et des autres.
L'Islam...? On connaissait que la base, et encore: ne pas manger de cochon(on en mangeait), faire le jeune( certain le faisait pas tous), ne pas boire d'alcool (nous buvions, nos parents et nous ensuite)
L'Islam de nos patents était celui des "Zaouya", celui des confréries des cultes de Saints, mélanger à une forme de Soufisme.
Nous étions superstitieux à ne plus en pouvoir! Mais cela nous allait bien.
Puis, arriva les grandes crises économiques de74 et 80s.
L'Islam changea d'aspect dans les débuts des annees 80s avec l'arrivé de jeunes étudiants maghrébin, à la demande du ministère de l'education de l´époque. Résumons:
Pour l'islam d'Algérie, c'était celui des premières vagues d'immigrations, pour beaucoup d'entre eux ne sachant ni lire ni écrire.
L'histoire du Maroc était plus clair. Il existait une tradition de "protection " des sujets étranger par les monarques dans le Royaume Chérifien. Les écoles étaient et sont encore, public et privée. Des accord de partenariats sont signées entre la France et le Maroc. Dans les établissements privés, des enseignens français diffusent le savoir à l 'occidental.(Dans le privé...).
L'islam marocain à toujours était un islam d ´état et un islam contrôlé.
La Tunisie était le seul pays répressif vis à vis de l'islam, dès Bourguiba. Ben Ali n'a que renforcé la répression anti musulman. L'islam Tunisien est un islam frustré qui pourrait être explosif mais le peuple tunisien veille.
La diversité des mouvements musulman en France est celle-ci:
Ĺépi centre de l'islam algérien est situé à "La grande mosquée de Paris" géré directement par l 'Algérie. Elle contrôle l'islam des immigrés algériens et des harkis, avec la présence d'imams algérien, salarié par l'état algérien, depuis le début des années 80s.
La Tunisie c'est plus compliqué car, jamais l'état tunisien n'a eu de main mise sur les musulman tunisien en France, laissant ainsi la place à des organisations dissidentes comme l'UOIF bien plus radical que les autres groupes précités.
C'est au début des années 80s que les choses ce radicalise, UOIF pratique une politique de monopole sur toutes les mosquées françaises.
C'est pourquoi, Les premières génération d'enfants d'immigré tout confondu, ont été influencé par un islam morcelé et anarchique.
Les imams n'étaient absolument pas formé. La seule condition pour eux, était de connaître la langue arabe littéraire et quelques versets du coran.
Les années 90s ont été plus compliqués avec les crises économiques successives. L'islam c'est alors radicalisé pour certain des premières générations d 'enfants d 'immigrées.
Le modèle pour eux étaient les étudiants arabisant mi-Maxiste mi-islamiste.
Pour les musulman du Maghreb, Ibn Taymiyya" était LA RÉFÉRENCE ( Ibn Taymiyya, 1200-1300 iemes siècle, se distinguait par son refus de toute innovation dans la pratique religieuse, rejetant tant Al-Ghazâlî qu'Ibn Arabî tout comme l'ensemble des philosophes, son radicalisme le fait incarcérer à plusieurs reprises par les autorités mameloukes de son époque).
Ibn Taymiyya est la contre production d'une religion ouverte au monde. Il est devenu au fils des siècles, la "Référence" idéologique" des islamistes.
Les nouvelles générations nihiliste d 'aujourd'hui, produit de la "Hogra"( maltraitante), d'un système français qui n 'a pas su innover et proposer d'autres modèles d'adaptations que par une ségrégation positive d'une élites de ces enfants.
Pour ce qui consterne les autres, non éliste, ils se sont embourbés dans une schizophrénie religieuses, très loin des d'innovateurs moderne comme Mohamed Laroui, Icham Djaït, Mohamed Harkoun , Fatima Mernissi...
L'Islam de ces jeunes Djiadistes est un islam rudimentaire, frustrer et, n'ayons pas peur de le dire, un islam qui a été opprimé par les grandes puissances d'hier et mal jugé par des penseurs comme Renan, au début du siècle dernier.
La résultante de ce manque de considération, à au fils des temps, à créé une haine sans limite envers l'occident, dans la tête de ces jeunes djiâdistes sans qu'ils puissent eux même l'expliquer.
Ce mélange historique d'un islam mal intégré en France, donne aujourd'hui le ton d'un radicalisme et d'une intolérance jamais atteinte dans l 'histoire de cette religion.
Ce n'est certainement pas aujourd'hui les pays du golf ou l'Iran qui peuvent donner des leçons, ceux la même qui ont propagé l'Islam le plus intolérant du 20 iemes siècle par un prosélytisme d 'état .
Les jeunes Djiadistes du mondes sont le produit de cette carte historico- geopolitico-religieuses.
UN DRAME!
Mousli hazies de son l'iPhone