Au lendemain du « non » irlandais, la Commission européenne publie un sondage qui décrypte les raisons du « non » irlandais à Lisbonne.
Premier enseignement, une majorité d’irlandais ont voté « non » ou se sont abstenus parce qu’ils ne comprenaient pas le traité de Lisbonne et « ne voulaient pas voter pour une chose avec laquelle ils n’étaient pas familiers ».
Par ailleurs, pour 68% des électeurs, la campagne du « non » était la plus convaincante. Plus de la moitié des électeurs se sont décidés dans les dernières semaines de la campagne. C’est dire l’efficacité de l’activisme des « nonistes ».
Au point, d’ailleurs, où une majorité de votants (les partisans du oui comme ceux du non) ont désormais des opinions erronées sur le traité de Lisbonne. Ils pensent que le « non » permettrait à l’Irlande de préserver sa neutralité et son système fiscal. Or le traité de Lisbonne ne remet en cause aucun de ces éléments.
L’Europe doit donc faire un gigantesque travail de pédagogie. En particulier envers les jeunes générations qui, dans leur majorité, ont soutenu le « non » (alors que les plus de 55 ans étaient majoritairement en faveur du « oui »).