Appropriation citoyenne de la monnaie dans une perspective d’écologie planétaire
Projet de pétition internationale : Le Crocus, une idée fraîche !
C’est une course contre la montre, aussi nous allons agir.
Nous allons exiger de l’ONU la création d’une monnaie complémentaire internationale verte… et vertueuse !

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Car la permaculture, alliée à une monnaie complémentaire mondiale basée sur ''l'inflation de verdure'', peut aider l’humanité à reprendre en mains son destin.
« L'utopie ne signifie pas l'irréalisable, mais l'irréalisé. »
Théodore Monod
Et si nous autres humains étions prêts pour un "shift" socio-écologique, une révolution douce ?
Cela peut avoir lieu !
Par quel miracle ?
En combinant la permaculture avec l’astuce d’une monnaie complémentaire mondiale basée sur le dynamisme de la biomasse terrestre (des terres émergées).
Concrètement ?
Création par l’ONU d’une monnaie indexée sur la biomasse saine ; la condition d’octroi à tout pays de fonds en crocus est l’adoption rapide de pratiques agricoles vertueuses.
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Introduction : dans ce texte, il est question :
1) d’abondance prolifique de la nature, de subsistance, de climat, de captation/stockage de l’énergie solaire et du carbone, de biodiversité, de résilience basée sur une « agriculture intensément, écologiquement et intelligemment jardinée », de santé des milieux et de leurs occupants, d’amélioration du bien-être de la population, de bonheur,
2) ... et d’un nouveau contrat inter-humain mondial grâce à l’astuce d’une médiation monétaire concrète, tangible et vertueuse (car liée à la force du végétal) pour fluidifier et revitaliser notre pauvre humanité perclue, arrivée à la fin d’un cycle, et qui doute.
Cette appropriation citoyenne de la monnaie dans une perspective d’écologie planétaire est, en somme, une réponse à ceci :
« Présent au Forum de l’économie positive, le moine bouddhiste Matthieu Ricard propose, pour remédier à [la focalisation sur une vision égoïste et court-termiste], d’apprendre à concilier nos trois temporalités : ''le court terme de l’économie, le moyen terme de la qualité de vie et le long terme de l’environnement''. Un objectif ambitieux, qui doit passer par une ''évolution des cultures''. Pour le moment, la théorie de l’égoïsme universel reste la règle, et l’environnement reste cantonné au second plan. »
(source : L'environnement, pourquoi tout le monde s'en moque http://www.consoglobe.com/matthieu-ricard-environnement-cg#we4jFgsleycoWZPq.99)
Comment sortir de cette paralysie ? L’idée décrite ci-après est totalement en résonnance avec le livre de Sylvia Pérez-Vitoria (sorti chez Actes Sud le 7 octobre dernier) : « Manifeste pour un XXIe siècle paysan » http://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature/manifeste-pour-un-xxie-siecle-paysan.
Le Crocus, monnaie complémentaire mondiale verte… et vertueuse !

Appelons cette monnaie réparatrice : « le Crocus » (#1).
(précision : on ne touche pas au système monétaire et financier actuel, il s’agit juste de créer un système parallèle, qui semble inoffensif mais est, en réalité, hautement subversif)
1) Quelle zone d’action ?
Internationale, elle est créée par l’ONU qui abonde un fonds nommé le FMO, « Fonds monétaire organique »
2) Sur quelle base, selon quel principe ?
Son but étant de refléter le dynamisme des processus vitaux au sein des écosystèmes naturels et des agro-écosystèmes humains soutenables, la création monétaire des crocus par l’ONU est strictement indexée à la quantité de biomasse saine, naturelle ou agricole, au mètre carré. Il s’agit de la biomasse des terres émergées ; sa variation est mesurée scientifiquement.
La biomasse considérée ici ne comprend pas que les plantes et les animaux visibles : n’oublions pas celle, fondamentale, de l’humus des sols (dit « complexe argilo-humique », hébergeant notamment : vers de terre/insectes et microfaune/micro-organismes /champignons) (#2).
Le concept est assez rudimentaire, mais il a justement l’avantage de la simplicité et "parlerait" à chaque être humain. Du moins, à ceux qui ont encore du bon sens, car le principe s’adresse directement à notre rapport à la terre.
3) Quel est sa raison d’être ?
- Fédérer les intelligences et les volontés humaines autour d’un objectif commun : restaurer prioritairement les sols terrestres, et une végétation luxuriante ;
- De manière très « terre-à-terre » (pour tout dire assez féminine), faire « un pas de côté », impulser un « moyen habile », une démarche parallèle et complémentaire à celle, pour le moins laborieuse, des COP (conférences-climat) ;
- Pour le bien être de leur population, inciter les pays à augmenter drastiquement leur biomasse naturelle et agricole saine, notamment en bannissant la déforestation et la monoculture ;
- Réorienter les pratiques agricoles pour les rendre plus que soutenables, régénératrices ;
- Piéger le carbone atmosphèrique dans la biomasse, essentiellement des sols et des végétaux, infléchissant par là le changement climatique (#3) ;
- Faire en sorte que tous les êtres vivants, pas seulement les humains, disposent de nourriture saine et d’eau potable ;
- Protéger la nature sauvage et sa richesse, le foisonnement de la biomasse étant intrinsèquement favorable à la biodiversité ;
4) Concrètement, qu’est-ce qui devrait être fait ?
Pour qu’un pays se voie attribuer des Crocus par l’ONU, trois possibilités :
- création, régénération, maintien ou accroissement de toute forêt, zone humide, prairie naturelle, plus généralement tout milieu où la biodiversité doit être préservée ;
- maintien ou accroissement des agro-écosystèmes sains (agriculture écologiquement intensive, agro-écologie, permaculture, toute forme de fermes biologiques en ployculture-élevage) ;
- reconversion, en vue de leur régénération, des terres arables actuellement cultivées en « agriculture conventionnelle » (engrais chimiques, pesticides, OGM etc.) vers un modèle vertueux et soutenable, idéalement, la permaculture.
5) La permaculture ? Qu’est-ce que c’est ?
C'est l’art de concevoir des systèmes humains efficaces, durables et éthiques.
Notamment en agriculture, où, au lieu d’apporter comme actuellement 10 à 12 calories au système pour en retirer une, on fait l’inverse : pour chaque calorie investie, on en retire 10 à 12, ou même plus, ce qui est tout à fait possible. La nature nous montre la voie, appliquons ses principes avec, en synergie, l’intelligence humaine.
Voir cette vidéo de 32 mn, démonstration magistrale :
''Structures dégénératives, structures régénératives’'
https://www.youtube.com/watch?v=CI2WdD7UCKQ&feature=em-uploademail
(mise en ligne le 31 août 2015, déjà plus de 14 200 vues) : discussion entre Eric Escoffier, une « pointure » en permaculture des milieux arides, et son complice Thierry Casasnovas.
Ou encore : ''Les 10 clés des systèmes régénératifs. Eric Escoffier 5/7'' - YouTube, 30 mn https://www.youtube.com/watch?v=IgDktH2d0XM
C’est à visionner ''toutes affaires cessantes’’ (la première en tout cas), car dans cette approche il y a tout :
Démonstration par l'exemple, pratique robuste, théorie cohérente étayée sur tout un corpus d’observations solides, considérations sur nos systèmes actuels agricoles et économiques ‘’insoutenables’’, catatrophiques, nécessité de rectifier le tir, possibilité de le faire rapidement… si l’on sort des vieux schémas, vision du futur, philosophie, éthique…
Moi quand je vois ça (le potentiel incroyable de la permaculture pour soigner et régénérer la biosphère, pour en rétablir les équilibres), ça me donne de l’optimisme pour l’avenir de nos enfants.

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6) Pourquoi une monnaie ?
- Parce que c’est le moyen de faire coopérer et échanger les peuples entre eux.
C’est un outil de reliance et de fluidité, l’occasion de partager une valeur commune à tous les humains sur cette terre : nous avons tous besoin de manger, et c’est la biomasse végétale qui est la véritable richesse ici bas ;
- Parce que cela créera le nécessaire contrepoids à la création monétaire ex-nihilo et à la finance folle (toutes deux causes du pillage et de la pollution de la planète), par le réancrage de l’économie dans le concret (#4).
7) Pourquoi indexée à la biomasse ?
Parce que la verdure est naturellement inflationniste (#5), généreuse, tout en restant obligatoirement dans des limites raisonnables.
Ne dit-on pas « l’or vert » ? Un « sol riche » ? « La terre, elle, ne ment pas » ? (Oups, pardon, cela m’a échappé ! … Mais c’est par opposition avec la finance débridée, dont les bulles sont autant de mensonges).
L’urgence est là ! En l’absence de régulation sérieuse des émissions de gaz à effet de serre, il est crucial d’agir le plus rapidement possible si l’on veut remettre le carbone accumulé dans l’atmosphère (sous forme de C02) là où il est le plus utile pour la vie sur terre : dans les végétaux (notamment les arbres) et les sols ;
8) Osons une métaphore…
Si la matière vivante est la chair de notre planète, et l’eau son sang, les échanges inter-humains médiatisés par le net (système nerveux mondial) et une monnaie commune vertueuse (système hormonal (#6)) paraissent nécessaires au rééquilibrage de l'ensemble grâce au niveau de conscience qu’ils engendre(ro)nt.

9) Qui assure la gestion de cette nouvelle monnaie ?
Le FMO, dirigé par Vandana Shiva (pour faire pendant à Christine Lagarde !) assure la coordination financière, le déploiement de l’outil scientifique et technique d’observation, et un rôle de support vis-à-vis des pays.
10) Comment se fait l’allocation initiale ?
Attribution à chaque pays d’un quota de crocus, selon l’état actuel de sa biomasse (milieux naturels et agricoles), et également en fonction de sa population car les facteurs socio-économiques doivent bien sûr, à ce stade, entrer en ligne de compte.
Avec des bonifications possibles, par exemple dans le cas des pays déjà soumis aux conséquences de la dégradation du climat.
Les pays pour lesquels la restauration des milieux est longue et délicate (Sahel, Moyen-Orient, par exemple), mais tout à fait possible par la permaculture (#7) bénéficient d’un accompagnement technique et d’une avance en crocus servant à rémunérer les populations engagées dans la régénération de la biomasse.
11) Et ensuite ?
L’attribution annuelle de Crocus découle de la constatation scientifique de l’augmentation quantitative de la biomasse saine (donc hors monoculture) dans un pays donné.
Elle récompense les efforts entrepris par l’Etat pour mettre en valeur durablement son territoire, pour favoriser l’emploi, nourrir sa population, et contribuer à infléchir le réchauffement de la planète. Il est prouvé en effet que la biomasse – océans compris – est le plus puissant puits de carbone qui soit… avec l’arrêt de la gabegie des énergies fossiles, bien entendu.
L’ONU abonde ainsi le fonds en Crocus de tout pays décidant, par exemple, de préserver un parc naturel des agressions (forages d’hydrocarbures ou autre). C’est la réponse à l'initiative Yasuni-ITT
Une bonification supplémentaire est possible sur des critères qualitatifs : si des espèces comestibles et pérennes sont ajoutées à certains milieux pour les enrichir (selon des conditions à définir), cela est valorisé.
12) Qui certifie l’amélioration des milieux naturels et agricoles ?
Les scientifiques sont à même d’en réaliser l’évaluation de départ, puis d’en observer l’évolution, par exemple annuellement. Des satellites ont déjà cartographié la couverture végétale de la terre à 300 m près (cf Sylvestre Huet dans Libération (#8))
Initialement, une conférence mondiale de spécialistes a établi des barèmes (biomasse optimale possible en fonction de la latitude, de l’altitude, de l’orientation, de la nature du substrat, du choix humain de mise en valeur, etc.), permettant d’appliquer des pondérations raisonnées et transparentes à chaque type d’écosystème. En effet, les sols des pays tempérés, par exemple, n’ont pas la même aptitude à générer de l’humus que ceux des pays tropicaux, chauds et humides.
La communauté des écologues est tout à fait rodée à ce genre d’exercice.
L’humanité a largement les moyens scientifiques et techniques (satellites, ordinateurs, super-calculateurs…) de gérer, en toute rigueur et transparence, les bases de données nécessaires.
13) Qui perçoit les crocus ?
Une somme est allouée à chaque pays, à charge pour son gouvernement (responsable devant la communauté internationale) d’en effectuer la redistribution/répartition entre toutes les personnes physiques engagées dans un itinéraire de maintien/régénération écologique des milieux. C’est à dire celles qui travaillent réellement la terre, ouvriers agricoles salariés ou petits paysans propriétaires.
Seule la personne physique ayant perçu les crocus est habilitée à les échanger :
- soit dans la monnaie sociétale locale qu’il/elle aura contribué à créer ;
- soit en devise du pays, le taux de change étant fixe et déterminé par l'ONU.
14) A part impulser et quantifier l’effort d’amélioration de la santé globale de la biosphère, à quoi sert cette monnaie ?
1) Sorte de « paiement pour services environnementaux et vitaux », elle constitue une rémunération complémentaire versée :
- aussi bien aux paysans et ouvriers agricoles, les « jardiniers planétaires » (pour leur rôle nourricier, pour leur travail d’amélioration des agro-écosystèmes, et pour les services « pro-euclimatiques » qu’ils rendent à l’écosystème terrestre),
- qu’aux gardiens vigilants des écosystèmes sauvages de la planète, garants du respect des milieux naturels et de leurs habitants (notamment contre les pollutions, le pillage et le braconnage) ;
2) Elle sert à faire vivre les monnaies sociétales, avec lesquelles elle est articulée au sein des collectivités locales (le gouvernement n’exerçant qu’un rôle de contrôle a posteriori) ;
3) En synergie avec les économies d’énergie, la montée en puissance des renouvelables, et celle de l’économie circulaire, le crocus sert à contrebalancer les effets délétères de la folie extractiviste (charbon/pétrole/gaz), que rien n’a encore jamais vraiment freiné (cf Matthieu Auzanneau (#9)) ;
4) En même temps qu’il favorise la capture du nocif CO2, le crocus sert finalement, d’incitation à rentabiliser la moindre calorie solaire reçue par les sols en captant et en stockant intelligemment (dans la biomasse) cette énergie inépuisable (cf Marc Dufumier (#10)) ;
5) Une telle créativité monétaro-écologique permet donc ENFIN aux humains de réguler leur activité au sein du système-Terre d’un point de vue thermo-dynamique (cf François Roddier (#11)).

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Une monnaie pour changer de paradigme !
Avec le crocus, il s’agit de retirer la production vivrière du marché capitalistique globalisé et financiarisé (#12).
D’où la nécessité que sa convertibilité vis-à-vis des monnaies « classiques » soit strictement encadrée : seuls les « producteurs primaires personnes physiques » (travailleurs ou petits fermiers) sont habilités à convertir les crocus qu’ils ont gagnés en dollars, yen, yuan, euros, etc.
Soyons sérieux en effet, il n’y a pas de comparaison possible entre d’un côté des devises complètement déconnectées de l’économie réelle, fabriquées ex-nihilo à grands coups de ''planches à billets'' (virtuelles), l’exemple le plus flagrant et le plus « amusant » étant le Bitcoin, et de l’autre une monnaie indexée sur une donnée physique.
15) La raison d’être, l’essence-même du Crocus se situent sur un tout autre plan que celui qu’on a connu jusqu’ici comme base à tout système monétaire à savoir :
- ou bien indexé sur une matière précieuse mais inerte, l’or ou autres coquillages ;
- ou bien indexé sur rien du tout, sinon la crédibilité des banques centrales, actuellement en chute libre.
Sur quel(s) plan(s) se situe-t-il donc, le Crocus ?
A) Sur le plan « universel » !
Qu’est-ce que nous avons tous en commun, nous les 7 milliards d’êtres humains ? Deux choses : la conscience réflexive (comprenant le langage), et le fait que nous dépendions des autres êtres vivants pour nous nourrir. La biomasse est notre seul moyen de subsistance.
Du coup, une monnaie qui en refléterait la quantité et la santé sur toute la planète ferait beaucoup pour la matérialisation d'un État de droit mondial. Il faut désormais impérativement raisonner en « société humaine globale » ; c’est le défaut de concrétisation de la « famille humaine » qui conduira l’humanité à sa perte.
B) Sur celui de la « magie » du vivant !
Pour ceux qui ne la perçoivent pas intuitivement, il y a une image très simple : la grossesse.
Quoi de plus extraordinaire que la production d’un être vivant en chair et en os, qui deviendra peut-être un génie comme Einstein, à partir de deux microscopiques gamètes ?
Grâce à quoi ? Au corps d’une femme nourrie correctement.
Et que fait-elle, la future maman, à part se nourrir et respirer ( + les fonctions d’élimination) ? Rien !
Bien plus qu’une matière, la biomasse est un phénomène naturel dynamique et fécond, exprimant la haute capacité du végétal, et plus globalement du vivant, à transformer l’énergie solaire (#5).
Magie du vivant… magie aussi des cycles élémentaires sur lesquels reposent les équilibres terrestres : cycle du carbone, mais aussi cycle de l’eau ! La biomasse augmente la capacité des sols à retenir l’humidité, elle intéragit avec l’atmosphère en produisant, outre oxygène et C02, de la vapeur d’eau par le phénomène de l’évapotranspiration végétale (cf Marie-Paule Nougaret (#13)), laquelle a un rôle fondamental dans la dynamique climatique.
La prise de conscience n’est pas que le seul fait des scientifiques (cf Scientists’ Open Letter to FAO Director General Graziano da Silva (#14)), elle infuse dans la société toute entière (de nombreux exemples le prouvent (#15));
C) Sur celui des valeurs !
Et là, nous rejoignons les sagesses de l’humanité, notamment celle des peuples premiers, « mais pas que ».
a - valeur climatique (par le piégeage du carbone atmosphérique sous forme végétale et dans des sols épais, rééquilibrage du cycle du carbone en même temps que de celui de l’eau, seule façon viable de rafraîchir la planète);
b - autrement dit, valeur thermodynamique (rééquilibrage de l’entropie due à la combustion des énergies fossiles par la néguentropie des organismes vivants, de la vie-même);
c - valeur scientifique (par implication et engagement de la vraie science, celle « avec conscience », qui unit les hommes et les femmes par-delà les frontières (#14));
d - valeur écologique (restauration des milieux, des sols, plantation de milliards d'arbres, en majorité comestibles, culture sans intrants chimiques ni pesticides, services écosystémiques majorés);
e - valeur botanique et zoologique (préservation de la biodiversité, car la permaculture permet de conserver à la nature sauvage la place qui lui revient de droit);
f - valeur aquatique (retrouver une eau pure, car des milieux en équilibre écologique ne rejettent que de l’eau non polluée);
g - valeur dynamisme naturel/élan vital (la biomasse ne demande qu’à croître, encore et encore, si on lui en laisse la possibilité… et qu’on ne ruine pas le climat);

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h - valeur « rectifier le tir pendant qu’il en est encore temps » (cf : reconversion (#17))
i - valeur « ventre-plein » = nutritionnelle (car le crocus fournit à tous : nourriture, eau potable, travail ; c’est un pur scandale en effet, et une honte mondiale, que les humains les plus mal nourris actuellement soient les paysans…);
j - valeur santé (liée à la consommation de produits naturels, et au bien-être social (#18));
k - valeur travail (l’agriculture « écologiquement intensive » – Marc Dufumier -, « jardinée » - Charles et Perrine Hervé-Gruyer - demande de la main d’oeuvre, et le travail de la terre est parmi les plus nobles… à conditions d’aller avec la nature et non contre elle (voir la notion de « design » en permaculture (#19));
l - valeur autonomie et égalité (au niveau des pays du Sud par rapport au Nord ; comme à celui de l’égalité des sexes, les femmes étant très impliquées dans la petite paysannerie);
m - valeur sociale (l’expansion qui lui est consubstantielle, découlant de « l’inflation végétale », permet au crocus d’accompagner la montée en puissance des monnaies locales et donc une revitalisation des services de proximité non solvables, exemple : aide aux personnes âgées et handicapées);
n - valeur systémique (des agrosystèmes imitant la nature, comme les forêts-jardins comestibles, épargnent la fatigue et dégagent du temps : meilleure éducation des fillettes, stabilisation de la démographie);
o - valeur anthropologique (liée à notre rapport à la terre, et à l’acte de manger : se réapproprier la possibilité de cultiver et de se nourrir suffisamment, et sainement);
p - valeur respect des générations futures (leur léguer un monde réparé);
q - valeur culturelle (beauté et agrément de la nature, nourriture de l’âme, temps libre pour l’art et la culture);
r - valeur humaniste (remettre un peu de conscience et de modération en face de l’hubris humain actuel qui fait qu’on risque la « sortie de route droit dans le mur »);
s - valeur intelligence (le « design » en permaculture met en oeuvre tous les outils de l’intelligence pour développer une véritable culture de la « complexité décomplexée » (#19);
t - valeur humaine (rééquilibrage vers le féminin : patience, « care » = soin, plus grande douceur, « slow » = lenteur, réalisme pratique, générosité, partage, empathie, sens des priorités, instinct et créativité, intuition);
u - valeur de concorde internationale (pour peu que chaque état ou groupe d’états régente, au même titre que son armée et sa monnaie, l’usus de ses terres agricoles, le Crocus, mis en place par l’ONU, deviendrait une « arme de paix » non-violente);
v - valeur philosophique (l’éthique est inhérente au « design » permaculturel, une biomasse saine est un bien commun que nous partageons avec tous les autres êtres vivants);
w - valeur cosmogonique et spirituelle, valeur bonheur (l’être humain « immergé » (cf Gilles Clément (#20)) dans la nature ; le « non-agir » (#21) comme thérapie collective ; la vie prenant sens).
Ensuite, viendra le temps de s’attaquer au troisième défi, la concentration de la richesse ; c’est un peu moins urgentissime pour la survie de l’espèce, mais cela devra être affronté aussi.
Travaillons - les idées - prenons de la peine - pour leur diffusion - c’est le fonds - notre intelligence collective - qui manque le moins !
(Adaptation très libre de la première phrase du Laboureur et ses enfants, de Jean de La Fontaine.)

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QUESTIONS COMPLEMENTAIRES
16) Mais les populations, piégées par l’ébriété énergétique, se sont agrégées dans des villes gigantesques…
Certes, mais on le voit bien, ce modèle n’a rien de durable et il n’est tout à fait envisageable qu’un mouvement inverse se produise.
17) La biomasse pourrait-elle être utilisée comme source d’énergie ?
Oui, mais à condition que cela n’obère pas le bon état des sols, donc uniquement avec le label écologiquement durable.
18) Pourquoi vouloir lier la monnaie à une matière ? l’expérience de l’indexation de la livre sterling sur l’or a été désastreuse...
Plus qu’une matière, la biomasse est un phénomène naturel dynamique et fécond, exprimant la haute capacité du végétal, et plus globalement du vivant, à transformer l’énergie solaire.
Avec la biodiversité, qui en dépend, elle est un indicateur de la santé des milieux, laquelle est la véritable richesse sur cette terre.
19) Est-ce que cela ne revient pas à donner un prix à la nature ? Soit le plus grand sacrilège, carrément "contre-nature » ! ... est-ce que vous donneriez un prix à votre mère ? Ridicule ! (et dangereux !)
Non, car ce qui entre en ligne de compte pour générer le crocus, c'est une biomasse vivante, diversifiée, et qui s’accroît.
Pour illustrer l'enjeu planétaire, ramenons-le sous la forme d'une image prise dans la proximité de notre vie de tous les jours : considérons un verger que vous avez hérité de vos grands-parents paysans, ou bien un espace vert de votre commune.
Si vous le vendez (ou si la commune fait un lotissement), vous touchez des sous mais ils vont partir dans l'économie et au bout d'un moment, "en fin de compte", la somme va s’épuiser.
Par contre, si vous en faites une micro-ferme permaculturelle habilement zonée en fonction de l'ensoleillement et du terrain, avec maison et dépendances, potager, forêt-jardin, haies comestibles, poules et canards, mare et poisson, en gardant les fruitiers bien sûr, vous touchez tous les ans des crocus !
Et vous n'avez plus du tout envie de vendre le terrain en question, parce qu'il vous nourrit, vous emploie à temps partiel, et fait vivre la communauté alentours (artisans pour les services, enseignants pour vos enfants, artistes pour le plaisir, etc. etc., avec une monnaie locale sociétale évidemment !).
Donc, nous ne sommes absolument pas dans le schéma où la nature est juste un bien auquel on attache une valeur financière, qu'on achète ou vent.
Non, au contraire : comme votre mère, votre bout de terrain devient... inestimable !
Exactement à l’opposé du système « agrobusiness de mort (des sols, de l’eau, des gens) / bourse spéculative folle / pratiques mafieuses / société appauvrie et délabrée / égoïsmes / repli et peur / impuissance / déprime collective / réchauffement planétaire / suicide de l’humanité » (#22).
Tout l'inverse : « permaculture bio, santé optimisée / échanges locaux / enracinement local, biens communs respectés, solidarité communautaire, services publics revivifiés / démocratie et politique renouant avec les aspirations des gens / relocalisation et arrêt des relations iniques Nord-Sud / meilleure vision pour le futur / bonheur » (#22).

20) Ne risque-t-on pas des effets pervers ?
« Capitalisme vert », marchandisation de la biodiversité, systèmes de compensation environnementale perdant tout crédibilité, marché-carbone détourné ou inefficace, échec de l’initiative Yasuni par rapport à ses objectifs initiaux, les tentatives ayant échoué ne manquent pas.
Là, il s’agirait vraiment d’un effort commun de l’humanité pour se sauver de la catastrophe climatique (effondrement prévu de l’écosystème-terre, ou en tout cas de l’espèce humaine), c’est pourquoi tous devraient oeuvrer pour son succès, et être vigilants sur sa mise en pratique.
21) Le problème n’est-il pas la propriété privée ?
C’est un problème mais seulement partiellement. Dans la mesure où l’autonomie dans le domaine alimentaire et dans la création monétaire sont des attributs de la souvernaineté des Etats (ou groupes d’Etats tels que l'Europe) les gouvernements peuvent fortement influencer l’usage des terres agricoles.
22) Et le pouvoir des multinationales ?
Le Crocus donne aux pays une légitimité certaine à préserver les terres de tout accaparement.
L’accréditation d’un pays au sein du système Crocus doit être soumise au respect des droits syndicaux des travailleurs de la terre, à des réformes démocratiques, et à la lutte contre la corruption.
23) Est-ce que cela ne produit pas une spéculation foncière ?
Non, dans la mesure où ce sont les Etats qui perçoivent les Crocus, et que ceux-ci ne sont redistribués qu’à des personnes physiques.
Au contraire. En toute logique :
- les pays sont enfin plus fortement enclins à protéger l’agriculture paysanne et à prendre les mesures permettant vraiment que cesse la ruée sur les terre (land-grabbing), véritable hold-up pérpétré par les multinationales (#23),
- Et, de par des mouvements sociaux naturels, il peut en découler un jour la suppression de l’inique propriété privée…
24) Est-ce que ça ne coûte pas trop cher à la collectivité internationale ? L’ONU est pauvre, et dépendante en grande partie du bon vouloir des Etats-Unis…
Si seulement le dixième de ce que coûtent toutes les institutions internationales (par rapport au bien-être qu’elles apportent réellement aux populations) est dévolu à cette nouvelle institution, elle aura déjà les moyens de faire avancer considérablement l’indispensable progrès écologique vers lequel il faudra de toute manière que l’humanité se dirige.
Maintenant que les Etats-Uniens ont enfin admis la réalité du changement climatique, il est logique qu’ils réalisent qu’à défaut d’agir maintenant, le coût de ses dégâts va devenir astronomique.
25) Le Crocus produit-il un changement dans l’économie et la gouvernance mondiales ?
Un tel projet est probablement de nature, en effet, à contrecarrer le pouvoir de la finance désincarnée, étant en lien fondamentalement avec ce qui importe le plus aux 7 milliards d’êtres humains que nous sommes, j’ai nommé... : « la bouffe » !!!
De ce fait, c’est un outil puissant. Sa vertu sera forcément reconnue, elle prendra très vite de la valeur par rapport aux autres devises car contrairement à elles, ce n’est pas « de la monnaie de singe ». Alors, on pourrait peut-être bien voir tous les financiers se mettre à cultiver les déserts !
Et donc, oui au « quantitative easing » (expansion du bilan des banques centrales), mais à condition qu’il soit à haute teneur en chlorophylle ! Et de la vraie, pas de la fausse comme un certain « billet vert », suivez mon regard.
L’ONU, quant à elle, changerait d’ère : ce vieux machin acquérerait par le crocus une nouvelle légitimité, car il aurait avec lui « les 99 % », tous les gens modestes de la planète, pour impulser ce système.
26) Concrètement, comment pouvons-nous faire avancer cette idée ?
L’intuition que « vecteur monétaire », et « dynamique du vivant » sont les outils adéquats pour fédérer réellement les intelligences, les volontés humaines par-delà les frontières, est aisée à partager. Pourquoi ? Parce que, nous l’avons vu, le végétal est à la base de notre subsistance et de la santé de la biosphère.
Cette proposition devrait donc être bien reçue par le public :
- qui comprend très bien que l’humanité doit choisir entre mûrir ou mourir,
- qui n’attend qu’un signal indiquant que nous pouvons cesser d’être tétanisés par ce qui nous attend, la créativité et la solidarité devant les épreuves étant deux caractéristiques de l’espèce humaine.
Pour enclencher la dynamique, et exercer la plus grande pression populaire possible sur l’ONU, cette proposition doit d’abord trouver un écho auprès des personnes déjà bien sensibilisées, conscientes qu’en détruisant le climat (donc l’agriculture et la biodiversité), l’humain scie la branche sur laquelle il est assis : paysans et consommateurs avertis, scientifiques, intellectuel(le)s, journalistes et gens de plume, artistes, religieux, citoyen(ne)s conscients et éclairés, tou(e)s effrayé(e)s comme nous par la tournure que prennent les choses.
Il faut donc diffuser largement l’idée autour de nous pour « faire tache d’huile », c’est pourquoi nous devons lancer, le plus rapidement possible, une pétition internationale.
Par exemple, sur le site change.org
On ne saurait s'opposer au réel en niant le tragique actuel ; il vaut mieux, comme dans les arts martiaux, « canaliser le mouvement, la vitesse et la force » (ici, de l’hyper-capitalisme et des égoïsmes humains), subtilement.
C’est d’une révolution douce que nous avons besoin !

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Je vous remercie de votre attention, n’hésitez pas à me contacter pour me faire part de vos observations critiques ! Hélène Nivoix 06 62 94 46 13 helene.nivoix@laposte.net
Le crocus en anglais : Towards a complementary green world currency? The Crocus in 20 short questions!
Article paru le 17 septembre 2014 dans Reporterre : "Une monnaie verte mondiale : créons le FMO, Fonds Monétaire Organique !"
(le crocus s'appelait alors la grainette)
http://www.reporterre.net/spip.php?article6313
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Notes :
(#1) du nom du genre botanique comprenant le safran, ou « or végétal ».
cf Safran (épice) : histoire et popularité internationale — Wikipédia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Safran_(%c3%a9pice)#Histoire
Outre qu’elle rappelle l’or, métal précieux, la couleur chaude et lumineuse de cette épice était synonyme d’élévation spirituelle (elle teintait souvent les robes des nobles et des dignitaires religieux).
cf Safran (épice) : coloration — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Safran_(%C3%A9pice)#Coloration_et_parfumerie
(#2) Année internationale des sols : pourquoi l’énorme gâchis planétaire en cours nous coûtera cher | Atlantico.fr, par Jean-Claude Marcus, administrateur de l’Association française pour l’étude du Sol (AFES), organisateur du colloque de la Journée mondiale des sols (le 5 décembre tous les ans) et du Club parlementaire pour la protection et l’étude des sols (CPPES)
(#3) Comme le dit Claude Bourguignon : « Ce n’est pas le climat qui fait les sols, ce sont les sols qui font le climat »
(#4) La dette mondiale atteint 286% du PIB de la planète (selon McKinsey Global Institute, cité par M. François Leclerc sur le blog de Paul Jorion).
Or... qui parle vraiment de l’impact, sur les équilibres terrestres, de la finance folle ?
Que sont les investissements mondiaux (en Chine par exemple, mais pas seulement), tout le produit de la spéculation, et ces tombereaux de monnaie déversés par les banques centrales ?
Sinon de la monnaie de singe issue des "planches à billets" et adossée, in fine, sur la destruction - par pillage et pollution - de l’écosystème terrestre ?
Corollaire : délitement du lien social, affaiblissement et fin de l’humanité par guerres, famines, épidémies.
Cela ne crève-t-il pas les yeux ? (et le coeur…)
(#5) Citons encore Claude Bourguignon, qui a décidément le sens de la formule : « Tu sèmes un grain, tu en récoltes cent, qui dit mieux ?! »

(#6) Le terme "hormone" (du grec hormao, je stimule) a été adopté par Starling en 1905 pour désigner les substances qui assurent la liaison entre les divers organes ; on parle d' « équilibre hormonal ».
(#7) Il est possible de reverdir le désert ! Geoff Lawton explique son projet "greening the desert" en Jordanie et commente son évolution. Implantation d´arbres fruitiers en milieux désertiques. Comment revégétaliser un milieu aride avec une quantité d´eau limitée. Création d´une forêt fruitière (food forest) avec des méthodes écologiques (vidéo ajoutée le 23 janv. 2014, durée 36 mn 33) :
Permaculture-Reverdir le Désert (Geoff Lawton)-VO/sFR - YouTube
https://www.youtube.com/watch?v=S2wvrH9amrA
(#8) Article de Sylvestre Huet : La couverture de la Terre à 300 m près (l'Agence spatiale européenne a établi une cartographie complète des sols terrestres par satellite) http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2014/10/la-couverture-de-la-terre-%C3%A0-300-m-pr%C3%A8s.html
(#9) Matthieu Auzanneau est l’auteur du blog « Oil Man, chroniques du début de la fin du pétrole », et auteur du livre Or noir, la grande histoire du pétrole
(#10) « D’un point de vue technique, les solutions prioritaires doivent associer les cultures combinant diverses espèces et variétés, complémentaires dans l’espace et dans le temps, de façon notamment à intercepter au mieux les rayons solaires et transformer ainsi le maximum d’énergie lumineuse en calories alimentaires, par la voie de la photosynthèse » Ce riche savoir-faire des paysans du Sud, par Marc Dufumier (Le Monde diplomatique, avril 2006, p. 11)
(#11) François Roddier est astrophysicien, auteur du livre Thermodynamique de l'évolution: Un essai de thermo-bio-sociologie, Parole éditions, 2012
(#12) Actuellement, la déconnexion du monde financier par rapport au monde réel, son emprise hélas sur les élites politiques, empêchent d’avancer. Il suffit de voir les atermoiements pour mettre en place une réelle fiscalité écologique.
Le triptyque infernal création monétaire (ex-nihilo)-spéculation-paradis fiscaux agit comme un parasite qui est en train de sucer le sang de la planète et de nos pauvres sociétés humaines, à tout point de vue. Une gangrène. Nous sommes en danger de mort !
Si nous le voulons, il est possible d’agir conjointement sur les deux problèmes majeurs actuels : sphère monétaro-financière mondiale folle et emballement climatique planétaire critique. En un mot, « obligeons la finance à revenir sur terre » et « faisons vite, ça chauffe » !
(#13) « Le travail de la nature est un tout. L’atmosphère et la biosphère interagissent. La plante a besoin d’eau, et même elle en détruit pour prendre de l’énergie. L’oxygène qui en sort s’échappe aussitôt. Mais pour capter le CO2 aux molécules plus grosses, les plantes doivent ouvrir des pores dans leur feuillage vert. Alors de la vapeur d’eau fraîche sort sous pression. (...) Cette transpiration des arbres, environ 200 l par jour d’été, pour un platane de cent cinquante ans, se révèle très pure. Elle recharge les nuages et gonfle les pluies, elle rafraîchit l’atmosphère en ville et près des routes fréquentées. Elle imbibe les particules en suspension, les alourdit, et les fait choir, rendant l’air plus léger. » (Marie-Paule Nougaret, auteure de La cité des Plantes, éditions Actes sud)

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(#14). De très nombreux jalons sont déjà posés, comme par exemple :
—> « We stand ready, as scholars, to aid the FAO and the world’s small-scale food producers and consumers, peasants, indigenous peoples and communities, hunters and gatherers, family farmers, rural workers, herders and pastoralists, fisherfolk and urban people, providing whatever knowledge and analysis we can to advance a comprehensive agenda on agroecology in the context of world food security, with particular attention to the four pillars of the food system: social, economic, environmental and cultural. We would be happy to contribute scientific analyses from our various established research projects relevant to the principles and pillars of the Nyéléni Declaration in particular, and look forward to helping build on the “dialogue of knowledges” that is at the heart of agroecology in order that we all may advance forward towards a sustainable, agroecological, food-secure and food-sovereign future. »
(traduction : « Nous, scientifiques, sommes prêts à aider la FAO, ainsi que les petits producteurs d’aliments du monde entier, tous les consommateurs, les paysans, les peuples autochtones et les communautés de chasseurs et cueilleurs, les agriculteurs familiaux, les travailleurs ruraux, les bergers et les éleveurs, les pêcheurs et les populations urbaines, en fournissant toute la connaissance et l'analyse que nous pouvons pour faire avancer un programme complet sur l'agroécologie dans le contexte de la sécurité alimentaire mondiale. Et ce, avec une attention soutenue aux quatre piliers du système alimentaire : social, économique, environnemental et culturel. Nous sommes impatients d'aider à construire plus avant, par les analyses scientifiques issues de nos différents projets de recherche (établis notamment en rapport avec les principes et les piliers de la Déclaration de Nyéléni), le « dialogue des savoirs » qui est au cœur de l’agroécologie. Nous serons heureux d'y contribuer, afin que tous nous puissions avancer résolument vers l'agroécologie, un avenir durable pour l’humanité basé sur la sécurité alimentaire des populations et sur leur souveraineté alimentaire.)
Source : Scientists’ Open Letter to FAO Director General Graziano da Silva, in Support of the February 2015 Declaration of the International Forum for Agroecology | Institute for Agriculture and Trade Policy (lettre ouverte de scientifiques à M. Graziano da Silva, directeur général de a FAO, à l’appui de la déclaration du Forum international d’Agroécologie de février 2015)
Texte complet ici : http://www.iatp.org/documents/scientists%E2%80%99-open-letter-to-fao-director-general-graziano-da-silva-in-support-of-the-februa
(voir également, en date du 21 septembre 2015 : Over 350 Organizations Say No to 'Climate Smart Agriculture' | Groundswell International - http://www.groundswellinternational.org/sustainable-development/agroecological-farming/over-350-organizations-say-no-to-climate-smart-agriculture/)
(#15) L’information circule à très grande vitesse, voir :
—> The Soil Will Save Us, How Scientists, Farmers, and Foodies Are Healing the Soil to Save the Planet – Kristin Ohlson http://www.kristinohlson.com/books/soil-will-save-us#sthash.tJNdn1mP.dpuf
An optimistic solution to climate change in 'Soil Will Save Us' - latimes Author Kristin Ohlson
http://articles.latimes.com/2014/mar/14/entertainment/la-ca-jc-kristen-ohlson-20140316
Extrait : « We generally think of climate change as a story of sky — of emitted gases, of atmospheric carbon levels, of storms. Author Kristin Ohlson would like to direct our gaze earthward, to take a long, hard look at the dirt beneath our feet. We may have overlooked a solution there. »
—> Cette petite vidéo, extrêmement bien faite, par « Kiss the ground » : The Soil Story - YouTube (durée : 3’ 56)
https://www.youtube.com/watch?v=nvAoZ14cP7Q
Introduction :
« Do you feel hopeless about climate change and that damage we are doing to our planet ? I did. But then I was shown a new way to look at the problem, which made the solution so obvious and so within reach, a solution... that's right under our feet ! »

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—> Ce colloque, qui s’est tenu l’an dernier : " Restoring Ecosystems to Reverse Global Warming" de Biodiversity for a Livable Climate, qui s’est tenu à la Tufts University.
Extrait de la présentation : «Promoting the power of nature to remove excess carbon from the atmosphere where it does untold damage, and restore it to the soils where it supports abundant life and helps reverse global warming. »
Les vidéos de cet évènement sont accessibles sur cette page : http://bio4climate.org/conferences/conference-2014/program/
—> Celui de cette année, qui a lieu pile en ce moment ! : « Restoring Water Cycles to Reverse Global Warming », October 16-18, 2015,
A conference at Tufts University Medford, Massachusetts, USA (Boston area).
C’est diffusé en direct sur internet, et ensuite les interventions des conférenciers seront accessibles en différé sur le site
Tufts 2015 | « Restoring Water Cycles to Reverse Global Warming »
Program | Biodiversity for a Livable Climate
http://bio4climate.org/conferences/conferences-2015/tufts-2015-restoring-water-cycles/program/
—> Terra Preta, la terre d’or : http://www.latitudsur.org/developpement/en/texte-terra-preta-la-terre-dor.html
—> Film de vulgarisation du concept de permaculture : « INHABIT: A Permaculture Perspective »
Bande annonce (durée : 4’ 09) : KICKSTARTER TRAILER - YouTube
https://www.youtube.com/watch?v=9U56O6LDyLQ
Extrait de la présentation : « Inhabit is a feature length documentary introducing permaculture: a design method that offers an ecological lens for solving issues related to agriculture, economics, governance, and on. The film presents a vast array of projects, concepts, and people, and it translates the diversity of permaculture into something that can be understood by an equally diverse audience. For those familiar, it will be a call to action and a glimpse into what’s possible – what kind of projects and solutions are already underway. For those unfamiliar, it will be an introduction to a new way of being and a new way of relating to the Earth. For everyone, it will be a reminder that humans are capable of being planetary healing forces. »
(#16) Attention, en permaculture il s’agit essentiellement d’un travail d’organisation intelligente de l’espace, et de récoltes ; en agroécologie, pas de labour ! (et les bonnes pratiques se répandent, voir Sylvain Delahaye, agriculteur à Lyons-la-Forêt (Eure) : « J'ai gagné au change » - La France Agricole - Agriculture http://www.lafranceagricole.fr/archive/article/j-ai-gagne-au-change-FA348403801.html)
(#17) Reconversion :
L’agriculture « écologiquement intensive », selon les mots de Marc Dufumier, et autres agro-écologie, agroforesterie, BRF (bois raméal fragmenté), et la permaculture, auraient le vent en poupe.
En France, on y regarderait à trois fois avant d’envisager comme à Notre-Dame-des-Landes une stérilisation des terres arables.
On reconvertirait bien vite nos élevages intensifs si polluants, ainsi que nos plaines céréalières aux sols quasi-morts, bien tristes symboles de la malbouffe actuelle, de l’empoisonnement insidieux des terres, de l’air, de l’eau et des gens ; causes structurelles du déficit de la balance commerciale, par l’injection massive d’intrants chimiques à base de gaz et de pétrole, et l’importation de tourteaux de soja OGM.
Et donc, on changerait radicalement nos pratiques pour aller vers l’agriculture biologique, c’est tout à fait faisable. Voir pour cela le court ouvrage pondéré et réaliste de Jacques Caplat « Changeons d’agriculture », sous-titre « Réussir la transition », aux éditions Actes sud, http://www.actes-sud.fr/catalogue/botanique/changeons-dagriculture).
(#18) Voir le schéma « Relations entre les services d'origine écosystémique et les composantes du bien-être humain » établi par le Millenium Ecosystem Assessment - Evaluation des écosystèmes pour le millénaire -, Nations Unies, mars 2005 (visible ici : « Les écosystèmes et le bien-être de l’Homme : Un cadre d’évaluation. Résumé » sur http://docplayer.fr/737234-Les-ecosystemes-et-le-bien-etre-de-l-homme-un-cadre-d-evaluation-resume.html, le schéma se trouve p. 11)
(#19) La permaculture : la complexité décomplexée (Définition, « design », éthique, schémas). Auteur : Guillemette Lauters http://www.ecoconso.be/fr/La-permaculture-la-complexite
(#20) Cf Gilles Clément : « Pour parvenir à engager sérieusement une politique de survie de l’humanité sur terre, il faut, en effet, descendre d’un observatoire artificiellement dressé au dessus de « la Nature » considérée comme territoire d’expérience, de maîtrise et de marché. Il faut s’immerger, s’accepter comme être de nature, réviser sa position dans l’univers, ne plus se placer au-dessus ou au centre, mais dedans et avec. » L’alternative ambiante (Sens & Tonka, Paris, 2014), p. 27
(#21) Le Non-Agir :
« On apprend le goût du "rien faire" en faisant tout ce qui est possible. Certes, on ne calme pas le mental en utilisant le mental. Mais on apprend, en investigant, que le mental n'existe pas. On apprend que l'esprit et le corps, étant tous deux support l'un de l'autre, ne sont réels que dans l'interdépendance. Dans l'activité interdépendante, on ne peut trouver aucune entité réelle et séparée. Comprendre viscéralement cette interdépendance et l'impermanence se résout dans la tranquillité du "rien faire".
Ainsi, ce n'est pas "qu'il n'y a rien à faire POUR", c'est que toute l'activité universelle EST rien faire. Nous faisons tout ce que nous pouvons faire, sans préjugé, et le goût du rien faire apparaît. Nous comprenons tout ce qu'il y a à comprendre, et le goût du "rien à comprendre" apparaît. Nous réalisons tout ce qu'il y a à réaliser, et l'évidence du "rien à réaliser" apparaît. »
(Propos sur le dharma / Monko - Le non-agir)
Dans la citation ci-dessus, je vous propose de remplacer mental par capitalisme, esprit par humain, et corps par nature. C’est frappant !

Dans la tradition orientale, l’eau est l’élément naturel qui symbolise le mieux le non-agir, « wu-wei », la non-résistance. L’eau est invulnérable car elle ne résiste pas.
« L’eau ne s’oppose à personne
Ainsi, nul ne peut l’affronter ».
(heu…« la tradition orientale » avait-elle prévu que des rivières chinoises charrieraient des porcs crevés et du cyanure ? …)
—
(#22) Pour dénoncer les effets du système agro-industriel sur notre climat et sur la société, pour comprendre en même temps comment nous pouvons agir pour renverser la vapeur et commencer à refroidir la planète, cf vidéo de 15 mn 35, par GRAIN et la Via Campesina : "Ensemble, nous pouvons refroidir la planète !!!" https://www.grain.org/article/entries/5312-ensemble-nous-pouvons-refroidir-la-planete
(#23) cf Concentration foncière : L'appropriation des terres agricoles mondiales, une rente économique pour les multinationales - Observatoire des multinationales, 27 mai 2014 http://multinationales.org/L-appropriation-des-terres#nb1

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Bonus :
La monnaie a, de tout temps, été assimilée à ce qui nourrit.
Le rapport plantes/monnaie devrait donc, logiquement, être (une partie de) la solution à la faim… et à moult autres problèmes.
Quelques exemples au hasard du net (notamment un forum de « Babéliens » sur http://projetbabel.org/index.php) :
Le blé, l’oseille, la fraîche, la patate (10 000 francs ?), l’artiche (artichaut), radis, galette, etc.
En russe : le choux (капуста - argent), la pastèque (арбуз - milliard), le citron (лимон - million)
Au Brésil :
Cacáu = cacao
Grana = grains
En Espagne/Amérique latine :
manteca (= saindoux, graisse), panocha (= épi de maïs?), pasta (= pâte), pasta gansa (pâte oie?!), pastón (= "une grosse pâte", soit beaucoup d’argent)
En breton, le mot "segal" (seigle) désigne l'argent en argot.
En wallon, des buscûtes : biscuits.
Allemand : En français on parle parfois de fifelins pour désigner une somme négligeable. Cela semble venir de l'allemand "pfifferling" qui signifie, sauf erreur "petit champignon ». Le rapport entre la girolle et l'argent est établi en allemand avec la locution Das ist keinen Pfifferling wert! où l'on peut d'ailleurs substituer à Pfifferling Groschen ou Pfennig, "ça ne vaut rien, ça ne vaut pas un radis" (cf. aussi "Das ist keinen roten Heller wert »)
En français, quelques termes argotiques ayant un rapport avec la nourriture, désignant une pièce ou une somme précise dans les dictionnaires du XIXe siècle :
1.000 francs : dentelle de milled, millé, milled, millet, sac
25 francs (1 louis d'or + 5 francs argent) : œuf sur le plat
10 sous : grain, pastille
1 sou : faine, radis
1 liard : fainin
1 centime : bidoche
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