Ce dimanche, Olivier Véran a été nommé ministre des Solidarités et de la Santé. En tant que médecin, mon attention se porte d’abord sur sa spécialité : la neurologie. Elle touche à la psychè, au cerveau, à la moelle épinière… Ce domaine le dispose plus particulièrement à la compréhension des mécanismes humains. Et puisque c’est aux hommes et aux femmes de ce pays, soignants et citoyens, que le nouveau ministre de la Santé devra apporter des solutions, sans doute faut-il y voir une raison d’être optimiste.
Je suis rassuré de voir un homme de terrain nommé à ce poste si important, dans un contexte troublé : lui qui a été praticien au CHU de Grenoble doit savoir quelles sont les difficultés des médecins à l’hôpital aujourd’hui.
Engagé syndical représentant les internes, il a aussi été aide-soignant de nuit dans un EHPAD : il dispose donc des clés nécessaires pour comprendre les souffrances de tous les soignants.
Je suis convaincu que ce n’est qu’en s’appuyant sur l’analyse de la réalité du terrain, que l’on trouvera des voies de salut pour notre système de santé d’inspiration humaniste.
Il faudra de l’habileté et une bonne connaissance du milieu politique pour mettre en œuvre les réformes qui s’imposent : notre nouveau ministre ne manque pas d’expérience en la matière, et c’est tant mieux.
Enfin, il faut saluer sa jeunesse, qui facilitera le renouveau : la nouvelle génération doit porter les réformes du système de santé, mais aussi permettre les avancées thérapeutiques dont ceux qui souffrent ont besoin. Pour ne citer qu’un exemple, je pense au cannabis thérapeutique, déjà utilisé aux États-Unis, mais qui chez nous fait encore trembler... Il faut être prêt aux évolutions qui s’imposent, et les envisager avec pragmatisme, si elles permettent de soulager les malades. En matière de santé publique, les enjeux sont aussi de taille : obésité, tabagisme, pollution… et il conviendra de leur apporter des réponses audacieuses.
J’ai écouté avec attention le discours de nomination de Monsieur Véran, dans lequel il met l’accent sur la notion de « soin » : le ministre de la Santé doit aujourd’hui se trouver au chevet de notre système de santé, auprès des soignants, pour permettre à chacune et chacun d’être soigné dans les meilleures conditions.
Je lui souhaite tous mes vœux de réussite dans l’accomplissement de la mission d’envergure qui est la sienne.