Les affiches de Michel-Ange Flori à La-Seyne-sur-Mer (Var) cognent fort, elles amusent ou énervent, c‘est selon. Par exemple, son portrait en dictateur nazi ou au côté de Pétain et vêtu comme le maréchal n’a pas du tout amusé Macron qui avait porté plainte et d’abord obtenu satisfaction : 10.000 € d'amende pour "injure publique", condamnation diminuée de moitié en appel et finalement annulée par la Cour de cassation. Sandrine Rousseau, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, tout le monde passe à la casserole de « l’afficheur bête et méchant » comme il se nomme lui-même, avec apparemment une petite affection particulière pour Macron puisqu’il lui a demandé réparation pour les frais engagés, selon lui, c'était "la première fois qu'un président de la République attaque un simple citoyen avec tout l'appareil d’État pour le défendre... depuis De Gaulle." Mais il devra « attendre la fin de son mandat pour qu'il soit jugé car pour l'instant il a l'immunité. »
Le 6 juin dernier, une nouvelle affiche apparait sur l’un des panneaux Flori à Toulon. Slogan et image percutants :
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Et cette fois, c’est l’Observatoire juif de France qui a déposé plainte « pour incitation à la haine antisémite. » Personnellement, l'image de cette affiche me fait penser à la célèbre photo prise le 8 juin 1972 montrant une fillette vietnamienne courant, de face, nue sur une route après avoir été grièvement brûlée, à la suite d'une attaque au napalm sur son village. Connue sous le nom de « Napalm Girl », l'image nous marque encore aujourd’hui tant elle exprime puissamment la terreur de la guerre. De la même manière, la photo de Nour exprime l’horreur de la guerre, à Gaza comme ailleurs. Je n’y vois rien d’antisémite. Elle rappelle seulement haut et fort qu’on n’a pas le droit de massacrer des innocents. Nulle part au monde. Et comme le dit ici Élie Barnavi, ancien ambassadeur d'Israël en France, "l'accusation d'antisémitisme, c'est ce qu'il y a de plus facile" ...