Tout autour de la valeur 0, le mot, selon qu’on s’en serve pour n’en faire qu’une phrase n’aura pas le même sens que lorsqu’on l’inscrira dans un contexte. En cela, j’ai été impressionné, lors de l’interview de Jean-Luc Mélenchon par Mediapart, de ce qu’il a dit à ce propos. « Que croyez-vous, bien évidemment que les mots qui sont dans notre programme ont été méticuleusement choisis, et c’est vrai aussi que j’ai travaillé pour bien les avoir en bouche. » Voilà, une fois encore, s’il fallait argumenter de nouveau, ce pourquoi j’ai trouvé utile, après l’avoir pressenti, de travailler sur les mots avant même de lire les phrases ou d’entendre les candidats les dire. L’instituteur bienveillant rappelle, sans hésiter, la très populaire fable de Jean De La Fontaine où tout, d’ailleurs, tourne autour de deux mots, ramage et plumage. Sondez donc, au passage, ceux qui craignent pour leur « style de vie », demandez leur ce que veut seulement dire ramage. J’entends arriver, tel un preux chevalier, celui, ou celle, qui me jettera à la figure le gant de l’élitisme.
Comme une douleur sympathique. « words, words ». Léo Ferré.
Le mot anglais est devenu synonyme de travail pour plusieurs générations. Quel pied de nez à la loi Toubon quand on y pense.
à suivre