Chance avait pourtant été laissée aux sociétés d'autoroutes de restituer ce bien à la collectivité, dans le feutre de l'emblème de notre république qu'est l'Assemblée nationale ; du moins établir la clarté la plus complète sur l'utilisation de l'argent collecté.
Hélas, le député Mr Jean Paul Chanteguet, président d'un groupe de travail sur les autoroutes, a été contraint à la démission faute de liberté pour mener à bien son action, fin février 2015. Et cela malgré le soutien de 152 députés de la majorité, y compris le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone, qui signaient alors une pétition demandant la renationalisation des autoroutes.
L'extrait de sa lettre de démission, publié fin février 2015, et que je prend en extrait dans un article de Martine Orange, publié lui le 10 mars 2015, sur Médiapart, explique à lui seul le comportement délictueux des personnes responsables du dossier :
« Sur ce dossier comme sur d’autres précédents, le pouvoir exécutif, au travers de sa haute administration, dénie aux parlementaires toute légitimité à proposer des solutions réfléchies, documentées et innovantes. (…) Je ne saurai pour ma part cautionner une démarche qui n’aurait pour ligne directrice la défense de l’intérêt général, c’est-à-dire celle de l’État et de ses usagers. »
Puisque les dit usagers, citoyens, membres de la société civile, constatent que leurs seuls représentants légitimes, que sont les députés de la République, ne peuvent agir sur cette Haute administration et sur les quelques membres de l'exécutif trahissant leurs missions, défendre nos intérêts, alors nous sommes dans l'obligation d'agir de nous même. Et de fait, nous considérons le contrat de "concession" caduque.
Déclaration des droit de l'H. Et du C Art. 14: Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d'en suivre l'emploi, et d'en déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée.
Ceci n'est pas justification à notre action, mais bien la preuve du caractère délictueux de ne pas donner suite aux demandes des députés de la République.
Car qui plus est le péage est un impôt : collecte de l'argent sur un groupe de personne dans le but d'entretenir un bien public; Et cet impôt injuste, inique, honteux, avait déjà été supprimé dès les premier jours de la révolution de 1789. Un impôt du moyen âge ! Car il est identique quelque soit le revenu de la personne : un, une retraitée, agricole ou autre, par ex, avec une retraite de 720€ paiera plus de 10% de son salaire pour relier Paris depuis Clermont ! (en plus il a déjà payé ces autoroutes avec ses impôts, son travail, son labeur !!!). Alors que cela ne sera rien pour une personne fortunée.
Donc un péage, un impôt privé, nous ramenant au moyen âge, aux temps des seigneurs et des cerfs ; Tout est hors la loi! Nous le reprenons.
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