"Ce que je vous ai dit dans les ténèbres, dites le en plein jour ; et ce que je vous ai dit à l'oreille, préchez-le sur les toits" (Matthieu, X, 27).
Tous se sait, c'est bien connu..., même les conversations de diplomates. Mais la subversion va encore plus loin. Découdre les relations sociales jusqu'à se passer du secret et ne lui attribuer qu'une valeur relative. Le problème du secret c'est qu'il ne révèle souvent pas grand chose et qu'aujourd'hui, il s'est transformé en un nouveau concept, celui de la "transparence". Les choses intimes, c'est-à-dire les plus secrètes à soi-même, sont très souvent des choses confuses et dès que l'on s'en fait une idée claire, elles deviennent assez vite familères. Il y a une utilisation du secret qui sert d'abord un intérêt et il y en a une autre qui est chargée d'affects et met en jeu la confiance de l'autre. Après tout, la diplomatie de Wikileaks ne fait rien d'autre que démontrer que le secret est ce qui, le plus sûrement, rend les hommes odieux les uns aux autres tellement il aiguise la convoitise. Si vous voulez répandre une information, vous pouvez toujours fabriquer une rumeur et l'emballer dans un secret. Effet garanti.