Le premier capitalo-parlementaire : Des retraites en moins...
Le second capitalo-parlementaire : Pardon ?
Le premier capitalo-parlementaire : Oui, laisser crever, mais pas trop... Mourir au travail, tu connais ?
Le second capitalo-parlementaire : Serais-tu capable de déclarer publiquement que plus les gens meurent au travail...
Le premier capitalo-parlementaire : Non... mais c'est comme les sans-dents... tu ne le dis pas publiquement... normalement...
Le second capitalo-parlementaire : Tu es trop cynique pour moi !
Le premier capitalo-parlementaire : Je suis de mon temps, mon pauvre. L'avenir sera cynique ou ne sera pas. Il faut des morts. Les chômeurs ne suffisent pas. Il faut que les gens aient la trouille et qu'ils meurent... de trouille ou d'autre chose. Seuls les plus résistants travailleront. Inutile d'entretenir des gens usés et fatigués. Ceux-là n'ont qu'à partir. Le rendement, tu connais ?
Le premier capitalo-parlementaire : Partir ?
Le second capitalo-parlementaire : Tu m'as bien compris.
En ce temps-là, ne pas comprendre était criminel.