- Une oeuvre d'Ai Weiwei brisée volontairement à Miami... C'est dans Libération...
- M'étonne pas... "Une oeuvre", dis-tu ?
- Tu ne vas pas chipoter...
- C'est vrai... on n'en est plus à chipoter... l'époque n'est pas aux chipotages...
Dix minutes plus tard.
- C'est triste...
- Oui, une oeuvre détruite, c'est toujours triste...
- Si c'est une oeuvre... non... c'est triste pour l'artiste qui a détruit le machin de Ai Weiwei...
- "Le machin" ? Tu parles comme de Gaulle, maintenant ?
- Pourquoi pas ?
Dix minutes plus tard.
- "Le machin", comme tu dis, de Ai Weiwei vaut 1 million de dollars !
- Et alors ? C'est juste triste pour l'artiste qui...
- Tu l'as déjà dit.
- On ne le dira jamais assez.
Dix minutes plus tard.
- Tout semble indiquer que Ai Weiwei n'en a rien à foutre...
- De quoi ?
- Du vase brisé... du moment que ça ne lui coûte rien...
En ce temps-là, le capitalisme allait se nicher dans un vase de la dynastie Han. La provocation avait bien marché.