C’est une nuée de caméras qui nous accueillent devant l’atelier d’artiste de Laszlo Rajk. « Des télévisions d’Etat sont venues faire des images de votre entretien avec Laszlo pour démontrer qu’il est toujours l’ennemi numéro 1 du pouvoir », nous explique une journaliste installée en Hongrie depuis plus de dix ans.
Les journalistes souhaitent nous interroger sur notre présence dans l’atelier. Quelle est notre volonté, pour quelles raisons venir manifester en Hongrie le jour de la fête nationale ?
Lors de notre entretien avec Laszlo, la discussion se fait à bâton rompu. Les questions sont diverses : l’extrême droite hongroise peut-elle encore progresser dans l’opinion et prendre le pouvoir, comment construire une plate forme européenne, la société civile hongroise doit-elle s’investir en politique… Les réponses sont franches, claires : ces débats doivent lieu avoir en Hongrie mais rien ne se fera sans liberté de la presse.
Créer un élan progressiste en Europe
L’Europe de gauche n’existe pas. Nous souhaitons aborder ce sujet central dans notre engagement. Pourquoi les forces progressistes ne se sont ils pas mis en ordre de marche pour manifester aux côtés de la gauche hongroise ? Cette hérésie prouve la nécessité de créer une plate-forme commune en Europe afin de créer un rapport de force politique avec la droite nationale européenne.
« C’est à votre génération de créer des ponts politiques entre les pays afin de créer un élan progressiste en Europe », insiste Laszlo Rajk.
C’est avec cet objectif que nous retrouverons Laszlo et les militants de Solidaritas lors de leur venue à Paris le 10 avril prochain.