S'il y a une leçon à retenir de la pandémie Covid c'est clairement le fait que non seulement l'institution médicale n'a pas su être réactive dès les premiers instants mais même pire que ça, elle a été elle même secouée jusqu'à remettre en questions presque tous les acquis d'un siècle de médecine, de progrès et de recherches en matière de vaccination et en thérapies médicamenteuses.
C'est sûr qu'avant l'arrivée de cette pandémie, les prémices de cette régression étaient là entre la crise de confiance dans certains traitements médicamenteux qui se sont avérés à effets indésirables notoires, les scandales liés aux erreurs médicales et les défauts de prise en charge des patients mais l'appropriation par plusieurs membres du corps médical et soignant des théories du complot a paralysé un certain moment les ripostes vis à vis de la pandémie et a légitimé encore une fois et à bon escient l'intervention de l'État pour gérer la crise sanitaire.
Mais qu'en pensent les citoyens ordinaires ?
Les citoyens se sont retrouvés brutalement confinés regardant la télé, apprenant du jour au lendemain ce que c'est qu'un virus puis comment cela se traite ou pas et envahis par une avalanche d'informations d'ordre scientifique de quoi accentuer l'errance alors ils ont fini par s'exprimer à travers les réseaux sociaux et plus tard dans les rues.
Il est devenu donc impératif de faire participer les citoyens ordinaires aux décisions liées au système de santé en faisant d'eux sujets d'une discipline dont ils étaient seulement objets par la prise en compte effective de leurs visions et de leurs critères d'évaluation.
Cette prise en compte démocratique peut se faire sous forme de conseils citoyens qu'on fait intervenir que ce soit en matière d'autorisation d'exercice ou en matière disciplinaire exemple: litiges en matière de responsabilité médicale.
Sauf que Maintenant et malgré plus de 2 ans de crise , on voit que certains veulent faire semblant que tout peut revenir comme avant c'est à dire que l'HAS, l'ARS,la CNG et l'Ordre des médecins reprennent de nouveau le monopole sur l'organisation et la régulation de la médecine en France tout en continuant à ignorer le rôle des citoyens dans la régulation du système de santé.
La crise Covid est encore la et elle a mis fin au monopole qui permettait de cacher les échecs de la profession sous prétexte de mauvaises organisations ou manque de moyens.
Ce monopole ayant été accordé par l'État qui croit lui aussi de moins en moins à l'altruisme du corps médical.
Un des exemples les plus parlant en France ce sont les pseudo déserts médicaux entretenus aux dom Tom où l'argent coule à flot et on prétend toujours ne pas pouvoir ni réussir à recruter de façon constructive des médecins car il parait selon plusieurs expériences de médecins de bonne volonté qu'une sorte d'organisation parallèle copiant les méthodes de ceux qui monopolisent l'économie sur ces territoires décide qui vient travailler ou pas dans les hôpitaux pourtant publics et entretient presque volontairement le recours aux intérimaires.. Il paraît que même certains intérimaires ont des d'abonnement dans ces différents lieux leur permettant à souhait de joindre l'utile à l'agréable, des revenus associés à des vacances au soleil et sous les cocotiers pendant que la population locale souffrant de précarité les regarde plonger ou randonner.
La création de cette façon de faire est également à l'origine de la révolte de ces populations qui est devenue consciente que leur santé est devenue un enjeu d'ordre pécuniaire.
Il a bien disparu le mandarin aux pieds nus!