Notre République organiserait-elle la faillite des EHPAD déstabilisés/fragilisés par l'inflation déchainée si les 650 millions d'€uro (+ 5%) de financement promis par le gouvernement 2024 tardaient ? Dont 550 millions d'€uro perfusés au goutte à goutte depuis 2023 ou 2017 ! Près de 65 % d'établissements présentent un bilan déficitaire soit le double par rapport à 2022
Les rouleaux de vagues tsunamiques poussés par l'agitation des houles de grèves successives dans les ÉHPAD publics et privés non lucratifs des Hauts-de-Seine (92)
Ces mobilisations à caractère social appellent à sauver les éhpad (Établissement d'Hébergement pour personnes Âgées Dépendantes) et à réhabiliter les conditions de travail du personnel soignant et encadrant, soit plus de 448 000 effectifs en France métropolitaine sont au service des pensionnaires dont on oubli très souvent que ces contribuables résidents/tes sont aussi des clients/tes avec leurs exigences
Près de 700 000 pensionnaires non autonomes sont installés/ées en éhpad. Un sacrifice budgétaire pour les descendants directs (enfants, petits-enfants) et lien d'affiliation (belle-fille, gendre) soumis à l'obligation réciproque, suivant les articles 205 à 207(1) du code civil, légitimement en droit d'exiger un traitement sans faille pour leurs proches placés et, légitimement en attente d'obtenir un droit de regard sur les prestations censées être de qualité en référence aux éhpad, victimes de leur succès
l'Éhpad public est notamment la solution ultime sans recours pour les pensionnaires-orphelins insolvables sans affiliation ni descendant
C'est encore le personnel médical et encadrant, qui, en plus de leurs tâches se substituent aux familles absentes/inexistantes pour réconforter émotionnellement les pensionnaires en situation d'handicap ou pathologique
C'est encore le personnel soignant et encadrant que l'on désigne injustement COUPABLES de négligence faute de moyens et de temps pour accueillir et traiter sans stress avec douceur et sourire les résidents/tes dépendants. Pourtant, le précieux et vital réconfort n'est pas compatible avec leurs fonctions chronométrées au pas de course !
Les rares primes arrachées ne comblent pas leurs investissements au détriment de leur vie privée ainsi que professionnelle non valorisée ni comptée en point de pénibilité, décriant la surcharge de travail (heures supplémentaires non payées) causée par les sous-effectifs ou les absences du personnel en jour de repos, en arrêt maladie ou en congés de maternité
Il est à constater : Le personnel employé dans les éhpad étant majoritairement féminin, ne sont non pris également en considération les effets secondaires de l'endométriose ou pré-ménopause qui handicapent voire paralysent leur état physiologique
En métropole, plus de 7 400 Éhpad (hors maisons de retraites environ 1700) s'organisent selon les cas médicalisés de leurs pensionnaires. Certains établissements ne peuvent plus faire front aux situations complexes liées aux soins intensifs ou personnalisés. Les moyens étant soient obsolètes ou non adaptés
Rappelant que le bilan économique d'un éhpad situé au nord de notre pays diffère de celui d'un éhpad situé dans le Sud. Les critères et spécificités varient selon la région économique et la densité rurale
Qu'en est-il des éhpad des départements et territoires d'outre-mer (DOM-TOM) hors Mayotte ? Bien que la démographie vieillissante s'accroisse, il y a peu de structures collectives réservées au grand âge. Leur milieu de vie reste leur foyer ancestral, en s'appuyant sur l'indéfectible soutien familial et/ou en faisant appel aux auxiliaires de vie, via les services publics.
Quant aux séniors 'retraités ethniques' retournés vivre dans leur pays natal 'post colonial', bien qu'il y ait de rares structures pour les seniors isolés, leur petite pension de retraite leur permet de vivre modestement mais décemment, grâce aux devises via les virements provenant de la caisse de retraite et vieillesse
Il est à préciser, qu'un/e retraité/ée ayant quitté la France pour séjourner plus de six mois(2) à l'étranger(3) ne profite d'aucune allocation sociale ni d'aide publique française liée aux frais d'hébergement à l'étranger dans des structures collectives similaires aux éhpad ou maison de retraite
Sont également supprimées : l'ISPA (allocation de solidarité aux personnes âgées) - l'ASI (allocation supplémentaire d'invalidité)
Une économie silencieuse au bénéfice des caisses de l'État..!!
H.SABAH
Journaliste indépendante
(1) Les enfants doivent apporter à leurs parents en situation de précarité (et réciprocité) assistance alimentaire, matérielle et autres.(2) La loi exigera dès 2025 neuf mois de résidence sur le territoire national français pour préserver tout droit social tel que le minimum vieillesse... (3) Source (selon recensement DREES réalisé en 2019) : 1.7 Million de retraités tous régimes sont à l'étranger, soit 7,6 % de l'ensemble des retraités du régime général (anciens salariés et indépendants) et près de 10 % des retraités tous régimes confondus passent leur retraite à l'étranger.
Chiffres approximatifs extraits des instituts de recensement entre 2019 et 2024