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Billet de blog 25 avril 2022

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Un Directeur de maternelle, lanceur d'alertes, en grève de la faim - 3

3e message adressé au Président de la République le 28 mars 2022

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Monsieur le Président de la République,

10ème jour de grève de la faim.

Moins 6 kg ce matin.

La presse nationale, accaparée par la guerre en Ukraine, quelques retours de Covid et de façon déjà moins probante, par les prochaines élections présidentielles, ne s’est pas encore penchée sur cette crise qu’elle a pourtant couverte un temps, avec beaucoup d’à-propos !

« Patience et longueur de temps… ».

AU 25ème kg perdu, sans doute, un journaliste ouvrira-t-il un œil sur le sujet ?!?

Ne jamais perdre espoir.

Mr Bernard Beignier, Recteur de l’Académie d’Aix-Marseille, auquel le Ministre de l’Éducation nationale avait demandé de régler l’affaire « sans faire de vagues », malgré des compétences établies de juriste hors norme, m’a refusé mon droit le plus élémentaire de citoyen à assurer ma défense.

C’est acté.

Je n’ai donc d’autre alternative, en attendant de régler l’affaire devant un Tribunal Administratif, que de présenter mes « éléments contradictoires » à un Public plus élargi.

C’est pourquoi, en sus des messages que je posterai sur l’interface de l’Élysée à un rythme hebdomadaire, j’ai commencé une correspondance avec les familles de mon école que j’ai tenu à informer, preuves à l’appui, sur les pratiques très spéciales de l’Inspection académique des Bouches-du-Rhône.

Plusieurs retour encourageants déjà…

Il est de mon devoir moral, comprenez-vous, d’affranchir les familles de mon école, usagers du Service Public, sur le mode de fonctionnement particulier de bureaucrates qu’ils rémunèrent avec leurs impôts.

C’est leur droit le plus élémentaire de citoyen.

J’escompte bien, à terme, mobiliser quelques parents pédopsychiatres ou juristes pour constituer un dossier solide contre l’administration qui a sabordé, de façon méticuleuse, sans états d’âme et pour de sordides motifs comptables, notre belle petite école. 

Sous peu, je souhaite ensuite affranchir de cette affaire :

Les 763 écoles maternelles,

les 740 écoles primaires,

les 207 collèges et

les 176 lycées

Du département des Bouches-du-Rhône qui dépendent de l'Académie d'Aix-Marseille.

J’y tiens beaucoup.

À présent que le nouveau DASEN a donné le ton et montré les contours de la « philosophie » qu’il escompte faire régner dans l’Académie, il me semble urgent, au titre du Statut de lanceur d’alertes que j’ai invoqué, d’affranchir l’ensemble de mes collègues Directeurs.trices, Principaux et Proviseurs des méthodes très spéciales du personnage.

Je tiens aussi avec insistance à ce que Mr Vincent Stanek apprenne dans les jours prochains et sur le bout des doigt, le sens profond et appuyé du mot « DÉTERMINATION ».

Tant qu’un Tribunal n’aura pas statué dans les formes, légales, de mon maintien ou non, au poste de Directeur de la maternelle Jean Mermoz, j’en reste en effet toujours titulaire, un DASEN n’ayant aucune compétence juridique, à ce que je sache, pour en décider autrement.

Dans le précédent message que je vous ai adressé, je vous détaillais succinctement mon « pedigree » de fonctionnaire irréprochable.

Nombre de mes collègues présentent les mêmes symptômes, des qualités similaires et un dévouement complet et absolu à l’égard de leur fonction et de leurs élèves.

Ils se comptent par dizaine de milliers, en fait et composent, tous ensemble, cette fabuleuse « armée des ombres » qui maintient, du mieux qu’elle peut et à bout de bras, avec des moyens le plus souvent dérisoires, souvent dans l’adversité, une institution en grave danger de désintégration.

Un délitement programmé qui s’est accentué à un rythme plus soutenu, semble-t-il,  depuis cinq ans.

 Il n’entrait donc aucunement dans mes intentions de faire mon « intéressant ».

Non… En fait, J’ai de sérieuses difficultés à établir un lien concret entre des promesses électorales qui garantissent aux enseignants méritants force promesses de rémunération, de considérations et de respect pendant que d’une autre main, des hauts fonctionnaires s’appliquent à bâillonner et à infliger, dans un climat de malveillance décomplexée, des pratiques dégradantes aux directeurs turbulents ou trop intègres !

En auraient-il reçu l’injonction ?

De la part de qui ?

Dans quel objectif ?

En étiez-vous convenablement informé ?

Afin d’éviter une redite des affaires Christine Renom et Samuel Paty, tous deux victimes d’un lâchage en règle de leur administration de tutelle avant de trouver la mort, je vous demande instamment, Mr le Président de la République, de bien vouloir tout mettre en œuvre afin que le lynchage en règle dont je fais l’objet depuis 7 mois pour avoir dénoncé les pratiques scandaleuses de l’Inspection académique des Bouches-du-Rhône cessent une bonne foi et que mes droits les plus élémentaires de citoyen me soient à nouveau garantis.

Bien respectueusement,

Pierre Massi

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