Même à quatre pattes sous le joug montés enfilés et soumis, ils restaient malgré ça heureux et fiers...
Dénués de toute conscience ils assumaient pleinement leur rôle de corrompus qui faisaient d'eux en contrepartie des privilégiés, ils n'auraient pour rien au monde laissé leur place même si pour cela il leur fallait en toute connaissance de cause, trahir, mentir, marcher sur la tête de tous, vendre père et mère, au lieu de rechercher la vérité, et ainsi donc si il leur fallait seulement obéir, ne dire que ce qu'on leur demandait de dire.
De la Résistance et des anciens combats, de la Liberté de la presse et de la Démocratie...
...il ne restait désormais plus rien ....
Même sur les chaînes officiellement impartiales et non pro-gouvernementales on sentait bien feindre l'objectivité, on percevait bien un parti pris déguisé en fausse impartialité, cette même volonté latente et sous-jacente de prendre parti pour le pouvoir, et comme au bon vieux temps, et de tout temps d'ailleurs on ne perdait pas le Nord et les bonnes vielles habitudes, tel le naturel l'Histoire se répétait indéfiniment et revenait au galop, les chiens de garde irrévérencieux veillant aux grains de la richissime élite, irrésistiblement aimantés par l'or et les paillettes étaient bien là, aux ordres de leur maîtres ceux de la finance, dans leurs studios de télévision, palais de ces nouveaux royaumes forteresses aux relents de Bastille, comme les courtisans d'Autrefois à la cour au temps des rois se laissant anoblir, nouveaux nobles, qui pour quelques privilèges se laissaient en échange corrompre et pervertir mettant ainsi le Monde en péril et au placard l'âme du journalisme, celle de ceux qui d'ordinaire ont pour mission et vocation d'être les gardiens bienveillants des peuples et des démocraties.