Un sentiment d’impuissance tel qu’il vous empêche de dormir, de manger, de rêver même. Nous vivons au rythme des bombardements, des attaques sur les hôpitaux, des images terribles de ces enfants massacrés avant d’avoir pu vivre. Sommes nous à Gaza? Non nous sommes bien en sécurité, loin des bombes et des atrocités. Loin des chars et des snipers israéliens.
Ce sentiment d’impuissance est tel qu’il vous prend aux tripes et vous dévore de l’intérieur. Il pourrait vous enlever toute volonté d’agir. Agir, oui mais pour faire quoi? Que pouvons nous faire, nous insignifiants individus, goutte d’eau dans l’océan, grain de sable dans le désert? A force de ruminer ces pensées, d’arpenter les rues pavés des villes du monde entourés par des milliers d’autres gouttes d’eau, véritables vagues humaines submergeant les grandes artères commerciales des capitales avant de se disperser pour redevenir des gouttes d’eaux égarées et isolées, cela est apparu comme une évidence.
Aidés par un avocat, en tant qu’individus nous avons lancé une pétition que nous nous engageons à porter devant les instances européennes et internationales. Notre principale revendication? Un cessez le feu immédiat et permanent.
Nous atteignons aujourd’hui près de 600 signatures d’individus,de plus de 30 pays (de la Belgique à la Palestine, en passant par la Nouvelle Zélande, la Suisse, la France, l’Inde, l’Espagne, l’indonésie, les Etats Unis, le Royaume Uni et tant d’autres) signant en leur nom propres et n’hésitant pas à diffuser et partager la pétition. (Signer la pétition)
Mais plus qu’une pétition, notre appel est un appel à l’action. En parallèle, nous avons aussi créé une plateforme qui rassemble de nombreux outils et liens vers d’autres pétitions existantes. Notre but est de favoriser l’action pacifique individuelle. Nous ne revendiquons aucune appartenance politique et ne sommes soutenus par aucune ONG. Nous sommes juste des citoyens ayant décidé de porter la voix des individus. Ces voix que personne n’entend et qui pourtant mériteraient d’être amplifiées. (Voir le site)
Et la première voix que nous relayons est celle d’Omar Abu Kareem, un journaliste palestinien qui a commencé le 31.12.2023 une grève de la faim en vue d’obtenir de la Belgique une prise de position claire pour un cessez le feu et la reconnaissance du Génocide en cours à Gaza. Omar occupe pour l’instant un local à l’Université Libre de Bruxelles (ULB) et s’inscrit dans une campagne internationale qui compte plusieurs individus en grève de la faim à travers le monde.
Il est urgent que les médias braquent leurs projecteurs sur Omar qui entame son 11ème jour de grève de la faim et plus généralement sur ce qui se passe à Gaza à l'aube de l’ouverture d’une instruction à la CIJ les 11 et 12 janvier prochains.