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Billet de blog 4 avril 2009

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Tyranneau d'après-Chirac

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Humaro, avec un humble clin d'oeil à Edmond Rostand:

Tirade-épitaphe du « Tyranneau d'après-Chirac »

Convivial

C'était le président des très grandes fortunes

invitant au Fouquet's ses amis pleins de thunes.

Autour des financiers et des pieux courtisans,

quelques « pipoles ». Mais dans les rangs,

il a bien fallu constater des absences:

la littérature, les arts majeurs, la science.

Compétitif

C'était le président qui s'exhibait en short

et prenait pour ministre le niais Bernard Laporte

(on n'avait rien fait de plus original

depuis Caligula promouvant son cheval)

Logique

C'était le président du pouvoir d'achat,

il a donc surélevé son salaire, n'est-ce pas?

Amical

C'était le président du « Casses-toi pauv'con »,

et du « Stupide! Imbécile! Martinon... »

(le pauvre avait préparé une émission

sans interdire de poser une question

concernant Cécilia, ci-d'vant « nouvelle Jackie »,

qui venait de planter des cornes à son mari).

Littéraire

C'était le président du « Si y en qu'çà les... »

truffant ses discours de fautes de français.

Pédagogique

C'était le président de la désinformation,

de l'emprise sur la presse, sur la télévision,

de la communication faite par des publicitaires,

des opérations de com ' spectaculaires,

un plan Marshall ici, un Bretton-Woods par là,

la politique-slogan dans le style Séguéla.

Fédérateur

C'était un président provoquant les grévistes,

insultant les cités, narguant les journalistes,

raillant les magistrats, offensant les chercheurs,

affichant du mépris pour ses prédécesseurs,

injuriant 68 (toute une génération!),

il ne respectait de la France qu'un croupion.

Développeur

C'était le président des nouveaux points de croissance

arrachés avec les dents : la croissante croissance!

Mais de quoi? Du déficit, des licenciements,

de la souffrance des humbles, l'arrogance des puissants.

International

C'était le président clone des anglo-saxons,

flattant Bush, la City, la dérégulation,

puis se disant « copain » d' Obama, sans rire.

De la crise mondiale, il n'a rien vu venir.

Expressif

C'était un président excité, fort en tics,

en ricanements, en grimaces, en mimiques,

paraissant parfois mi-ivre, mi-survolté,

comme évadé du « pavillon des agités ».

Humaniste

C'était le président annoncé des droits de l'homme.

Il a plutôt été celui des chasses à l'homme,

brutal avec les immigrants d'Asie, d'Afrique,

complaisant avec les tyrans corrompus et cyniques.

Glorieux

C'était le président des parades, de « la montre »

et des signes extérieurs de richesse, dont les montres;

un président qui aimait le clinquant, les paillettes

et, pour faire « grand homme », montait sur talonnettes.

On peut ainsi en dire bien des choses en somme

mais aucune qui permette de le dire « honnête homme »,

pas la moitié du quart du commencement d'une,

pas l'ombre d'une ombre; je vous l'ai dit: aucune.

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