Depuis que j'ai publié un compte-rendu de mes "Premières impressions de Mediap'town", j'ai eu le plaisir de faire de nouvelles et heureuses rencontres,
et notamment d'avoir découvert diverses formes de générosité, chaleureusement hospitalière comme celle de Ben Boukhtache, tolérante comme celle de Lézard, fantaisiste comme celle de Néfertari, engagée comme celle de Passifou, d'autres encore. Mais j'ai croisé aussi des résidents dont j'éviterais volontiers le voisinage et qui font que mon plaisir des échanges publics s'atténue, que j'y participe de moins en moins fréquemment et que je n'attendrai peut-être pas la fin de l'année pour dresser un bilan. Par exemple, il y a un affreux petit jojo qui ne sort jamais sans un clébard mal lavé et mal élevé, s'approche dès qu'il voit quelques personnes converser, se mêle insidieusement à la discussion jusqu'à ce que son "ami" à poils et à quatre pattes tente de pisser sur une chaussure, de chier sur un paillasson ou de mordiller un bas de pantalon. Certains résidents disent qu'il ne faut pas y prêter attention, qu'il suffit de ne donner au chien ni os à ronger, ni boulette à avaler, pour qu'il s'en aille. Mais j'observe que sans que quiconque ne lui ait jeté quoi que ce soit, sans que nul ne lui ait manifesté le moindre signe d'attention, il peut revenir à la charge dans un même cercle de discussion dix fois, quinze fois, bientôt vingt fois. J'avoue ne pas aimer exercer la moindre violence sur les bêtes, fussent-elles les plus veules, mais je me dis parfois qu'il ne serait pas vain que les édiles de Médiap'town autorisent l'usage d'ultra-sons pour refouler, sans leur faire le moindre mal, les bestioles les plus sournoises.
NB Ce billet est spécifiquement destiné à deux publics contrastés:
- les trolls eux-mêmes: l'intérêt est dans ce cas qu'ils viennent se fixer sur ce fil, comme les mouches sur un ruban de colle sacchariné, et laissent au moins un petit peu plus en paix les nombreux échanges qui méritent de se lire sans leurs incursions ineptes;
- les abonnés qui ont, en matière de balayage des trolls, des suggestions à faire, pour compléter le nécessaire mais insuffisant "Don't feed..."
Ces deux fonctions éditoriales ne sont pas a priori incompatibles: on peut raisonnablement supposer que la publication d'un répertoire de méthodes et techniques indiquant "comment être moins pollué par les trolls" incite ces derniers à venir s'engluer ici.