Nous avons tous nos petites faiblesses. Le problème est que vous en avez trois dont le croisement est fâcheux:
Primo: vous êtes, je vous l'avais déjà suggéré mais il est temps de vous le dire en clair, un Suffisant insuffisant, bouffi de prétention savante, une sorte de Castafiore médiapartienne se regardant chaque matin dans le miroir, y voyant un puits de science, et estimant de son devoir d'abreuver les autres de sa sagesse et de son érudition: 375 billets à ce jour et plus de 4800 commentaires.
Secundo: vous êtes, là aussi je ne vos apprends rien, une « créature du ressentiment »; vous avez besoin de dégrader les autres pour faire l'important, de les tenir pour médiocres pour faire le Grand Penseur, de vous imaginer persécuté pour occuper la place du Bon face aux Méchants.
Tertio: vous êtes paranoïaque: vous ne voyez pas les autres et le monde tels qu'ils sont; vous les voyez conformément à vos délires et à vos fantasmes, au point, en phase aiguë, d'interpréter vos tentatives d'offenser les autres comme des manœuvres d'autrui pour vous blesser.
Ce qui me conduit à vous le dire publiquement, non seulement avec une franchise qui m'est habituelle mais aussi avec une une brutalité qui ne m'est pas coutumière, c'est que vous avez franchi aujourd'hui, pour ce qui me concerne, la ligne rouge.
Rappel: ce matin, découvrant sur le tracker votre billet « Suppression du suffrage universel: la preuve par Mitterrand », je vous fais observer que vous ne vous y connaissez guère en sondage et que celui que vous évoquez n'apporte (à propos du suffrage universel) la preuve de rien; puis, sans m'attarder sur les problèmes méthodologiques des sondages (notamment sur la question en l'occurrence clé des sans opinion), j'exprime mon désaccord radical avec votre proposition de suppression du suffrage universel, de façon ironique parce qu'elle me semble injustifiable. Un autre abonné, Axel J, étant intervenu pour aller dans votre sens, en évoquant le passage d'un permis de voter comme il existe un permis de conduire, j'ai cette fois développé brièvement ma défense du suffrage universel de façon argumentée, sans le moindre persiflage. Vous n'avez pas contribué à répondre, ce qui ne m'a surpris puisque j'ai déjà eu l'occasion de vous faire remarquer que tout en prétendant promouvoir le débat d'idées vous êtes enclin à fuir (mutisme ou petits points) lorsqu'un interlocuteur vous apporte une contradiction raisonnée. Mais j'ai découvert en soirée que vous aviez préparé un autre type de réponse: un billet intitulé « Perso Axel J: à propos des trolls », une petite saloperie glissée dans un message prétendu « perso » transmis non par courrier privé mais publié sur le blog (hypocrisie, quand tu nous tiens!).
Vous prétendez dans ce billet que je suis un troll ce qui veut dire, chacun le sait ici, quelqu'un qui cherche à pourrir systématiquement les échanges sur un ou plusieurs blogs.
Mais il suffit de se rendre sur votre blog pour s' apercevoir que dans les fils de vos 27 derniers billets, je ne me suis pas autorisé le moindre commentaire, et pour cause: je ne les ai, à l'exception du dernier, pas lus. En ce qui concerne le 28ème billet où vous aviez cru bon de dire que vous vous demandiez je ne sais quoi « in peto », je m'étais permis de vous faire remarquer qu'il fallait un 2ème « t », sinon cela ne voulait pas dire « intérieurement » mais « en pet » (ce qui, en y repensant, soulignait encore votre suffisance insuffisante : on emploie une formule italienne pour épater mais ça fait prout...) . Ensuite il faut remonter bien plus loin, à votre billet intitulé « Le système Dray », où je vous avais reproché votre hypocrisie puisqu'avant d'assimiler Dray à Carignon (qui avait fait de la prison ferme pour malversation) et d'annoncer des révélations sur le « système Dray », vous aviez écrit: "Il est sans doute désagréable de constater que, dans ce dernier rebondissement de l'affaire Julien Dray, on assiste à une sorte de chasse à l'homme; je ne voudrais certes pas y participer." Je vous avais répondu: « Que l'on trouve Dray irresponsable (dans le meilleur des cas) ou crapuleux (dans le pire des cas) votre façon de vous dandiner a un nom: faux-cul ». Il y a eu ainsi quelques épisodes comme ceux là, dont je conçois qu'ils ne me rendent pas sympathique à vos yeux. Mais ça ne fait pas de moi un troll s'agrippant à votre blog.
Vous prétendez dans le même billet que j'ai « cherché des poux dans la tonsure de votre projet doctoral, évoquant le cas de l'astrologue Eisabeth Barbier ». Passons sur le fait que l'astrologue en question s'appelle E. Teissier et observons simplement qu'il s'est passé exactement le contraire, ce qui est aisément vérifiable sur le fil concerné, celui de mon billet intitulé « Californie et Astrologie ». Dans ce billet je comparais les prédictions ratées d'Attali à des prophéties d'astrologue, et citais pour cette raison E. Tessier. Vous avez cru bon d'insérer un commentaire non pour parler du contenu du billet mais pour souligner qu' E. Teissier était sociologue...comme moi. J'ai répondu courtoisement dans un 1er temps puis vous ai envoyé promener, mais sans jamais mettre en cause votre projet doctoral, bien au contraire puisque je concluais ainsi:
« Vous écrivez une thèse dont je ne peux apprécier la pertinence mais dont j'ai au moins compris qu'elle s'orientait à contre-courant, ce qui demande un certain courage. Que croyez-vous que vous apporte le fait de multiplier les interventions parallèles à ce travail, interventions où, dans la plupart des cas, tout se passe comme si vous agitiez benoîtement une pancarte où serait écrit "je suis un blaireau" ou "je suis un Suffisant insuffisant" ou encore, puisque vous tenez tant aux levées d'anonymat, "j'aurais voulu être flic mais j'ai raté le concours"? »
J'ignore si ce qui vous a amené à me mettre en cause de cette façon est que Melchior, qui vous a parfois ridiculisé, vous épargne désormais presque toujours, et que votre obsession parano a besoin d'un nouvel acteur tenant le rôle rôle du persécuteur. Mais je ne suis pas décidé à me laisser marcher sur les pieds, encore moins à encourager par absence de réaction votre pompeuse sottise et votre mesquine perversité, même si je suis navré de gaspiller du temps – et de l'espace médiapartien – pour une polémique aussi inévitable que misérable.