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Billet de blog 5 février 2020

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"Les traducteurs" Film de Régis Roinsard

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les Traducteurs  de Régis Roinsard.  avec Lambert Wilson

Illustration 1

Régis Roinsard exploite les ressorts encore possibles du suspense et les réinvente.

Il explore les personnalités et les moteurs les plus intimes.

Pour ce faire, il s’insinue dans le dedans, le dehors, et crée une fluidité qui s’épanche et se répand.

Lambert Wilson y campe un vrai salaud, le public un vrai voyeur.

Car, spectateurs de ce huis clos, on veut secrètement qu’en vertu de nos valeurs morales, Tel ou Tel en soit le héros.

Délit ou crime ?

Coupable ou victime ?

Suspects ou complices ?

Suspects d’être complices ?

Mis hors du monde, le groupe est paradoxalement agressé dans sa cohésion. Sous le multiple contrôle du manipulateur, des gardes, des autres et du spectateur, le groupe s’épie, se dénude et régresse inexorablement.  

La cohésion ainsi mise à mal fissure une solidarité qui couvre une sédition.

Plus généralement, ne peut-on dire que cette exploitation de la faille n’est autre que le fait de celui qui veut garder le contrôle.

Ce thriller puissant et inventif est construit dans un univers intellectuel et créatif, celui de la littérature. Accessoirement, dirons-nous que c’est aussi le scénario d’une exploitation, celle de deux milieux économiques imbriqués dans un autre système économique dont la valeur suprême fait fi de nos valeurs morales.

Que pourrait ambitionner un maître du suspense si ce n’est de faire en sorte que le suspense reste entier jusqu’au bout : objectif atteint avec « Les traducteurs ». Jusqu’à la fin, et même au-delà, on ne sait dire si ce film était un bon ou un mauvais film.

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