Signature des accords de Bretton Woods. (organisation monétaire mondiale)
le 22 juillet 1944. Pour Harry Dexter White, (économiste du département américain) trois conditions sont nécessaires pour son fonctionnement :
- définir la parité (taux de change)
- création d’un fond monétaire international FMI
- établissement d’une institution : la banque mondiale
Harry Dexter White fit instaurer un système monétaire mondial règlementé (hors bloc de l’est) où le dollar y était défini comme monnaie de référence mondial adossé à l’or, tandis que les autres monnaies avaient une partie fixe (1% de variation) par rapport au dollar. 35 dollars représentaient une once d’or. A cette époque, les États-Unis détenaient 80% de l’or mondial, le système était censé être indexé sur la quantité d’or disponible, c’est-à-dire que la création des dollars devait être limitée. Ce système n’a fonctionné que jusqu’en 1971. En effet, pour fluidifier les échanges commerciaux internationaux de plus en plus importants, il était nécessaire de créer davantage de monnaie qui, au final, rendait incompatible ce fonctionnement basé sur une quantité d’or limité. D’autant plus que les Etats-Unis ont enregistrés des déficits chroniques budgétaires dûs entre autres à la course à l’armement (face à URSS), la conquête spatiale et la guerre du Vietnam. Une surabondance du dollar a conduit à une perte de confiance. Certains états ont voulu convertir les dollars en or ; ce fut la fin des accords de Breton Woods. Dans le même temps, le dollar fut dévalué de 10%.
Il est également important de revenir sur la période d’occupation allemande en France pendant la deuxième guerre mondiale.
Le contexte de l’époque est le suivant : le gouvernement de Vichy collabore avec l’Allemagne, la résistance s’organise à travers le Général De Gaulle incarné par Jean Moulin. Il a la lourde tâche de mettre d’accord les différentes mouvances politiques résistantes allant de la droite au parti communiste français et également les organisations syndicales dont la Cgt et la Cfdt. Ce fut chose faite le 27 mai 1943 avec le CNR, Conseil National de la Résistance via un programme appelé « les jours heureux », crée sous la présidence de Jean Moulin mais piloté à distance par le Général De Gaulle. Après la guerre fut créé un gouvernement de transition appelé GPRF : Gouvernement Provisoire de la République Française. La particularité de ce gouvernement est qu’il ne fut pas élu par les français mais il représentait la résistance du CNR, à qui on a donné toute légitimité. Ceci toujours incarné par le Général De Gaulle.
Le programme du CNR a été mis en place par ordonnance, pratiquement dans son intégralité par le Général De Gaulle. Il comprenait la mise en place de la sécurité sociale, des retraites par répartition, la nationalisation par punition de certaines entreprises comme Renault devenu régis Renault, de Gnome Rhône devenu la Snecma pour avoir collaboré, mais il fit également nationaliser les entreprises stratégiques comme EDF, les houillères, GDF, Air France, certaines banques et notamment la banque de France. En effet toutes les grandes entreprises du secteur industriel et économique furent concernées afin de relancer l’économie pour le bien de la population. En 1945, la France était ruinée avec un endettement de plus de 100%. Mais malgré tout, des réformes coûteuses en faveur de la population sont mises en place. Cela n’empêcha pas le redressement de la France par le contrôle de la monnaie avec la mise en place d’un système de crédit dirigé et l'appui d’entreprises stratégiques pour le développement de l’intérêt commun.
Je tiens à souligner que le fait politique en cette courte période a pris le pas sur le fait économique pour le bien commun. Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas le plan Marshall qui a redressé la France. Il est vrai qu’il a permis de relancer matériellement l’économie mais la reconstruction d’infrastructures et le relancement industriel du pays se sont faits par la reprise en main de la création de sa propre monnaie, et en menant une politique en faveur de l’intérêt commun.
La presse n’a pas été épargnée. Sous l’occupation de la France par l’Allemagne, environ 90% des titres ont collaboré. L’ordonnance du 30 septembre 1944 décrétait leurs dissolutions. Ensuite, l’ordonnance du 26 août a eu pour objectif de désanctuariser la presse vis-à-vis des puissances de l’argent et de l’influence de l’état tout en assurant leur indépendance et leur transparence afin que la presse devienne « une maison de verre ». En novembre 1945, il a été décrété que la presse n’était pas un instrument d’objet commercial mais davantage un instrument de culture.
Je vous laisse faire votre propre constat. Aujourd’hui, tous ces principes sont bafoués. Je rappelle que l’éthique du journalisme repose sur trois piliers ; le Pluralisme, l’Objectivité, et l’Indépendance (POI). Il ne reste plus beaucoup de journaliste dans « la maison de verre ». En effet les puissances de l’argent ont pris possession de la plupart des médias. Quelques milliardaires détiennent la quasi-totalité des médias (qui n’est pourtant pas un secteur lucratif bien au contraire, mais plutôt un moyen d’influence pour eux).
Les médias de l’information se transforment en média d’influence. Quand il est nécessaire de faire passer des réformes, ils font appel « aux spécialistes », « aux experts » pour argumenter par le sophisme[1]. Ils profitent de la méconnaissance des sujets du peuple pour colporter leurs points de vue. La pluralité d’opinion n’est malheureusement pas respectée. Vous pouvez d’ailleurs le constater par vous-même : on voit toujours les mêmes soi-disants « experts » à l’écran.
[1] Sophisme : apporter des arguments basés sur un raisonnement faux, malgré une apparence de vérité.