imagopublica

Abonné·e de Mediapart

8 Billets

0 Édition

Billet de blog 9 avril 2022

imagopublica

Abonné·e de Mediapart

Abstention piège à con.ne.s

La stratégie du pire est toujours la pire des stratégies ! Il est bien clair que s'abstenir ce n'est pas être absent ! L'abstention est un toujours un choix, par omission en quelque sorte ; qui fait le jeu de l'issue majoritaire du scrutin qui n'est bien sûr pas connue d'avance !

imagopublica

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Nous accueillons encore une fois sur notre blog cette adresse du "Collectif pour un nous des possibles" dont nous partageons le propos.

                                                                                  Abstention piège à con.ne.s

               Bien évidemment, l'écriture inclusive s'impose pour reprendre, détourné, ce célèbre slogan du mépris libertaire et gauchiste à l'égard des procédures de représentation dans les démocraties libérales. Nous serons brefs !

Les plus libertaires d'entre nous, et tous les autres aussi, savent bien que de grands systèmes sociaux du siècle précédent, générateurs de terreur, de mort, d'annihilation de toute perspective d'humanité collective sont nés d'un tel processus électoral ! Il est bien clair que notre participation à ce qui tient, pour une partie, d'une mascarade ne nous assure de rien. Cependant, décider de s'en "laver les mains" au regard de ce motif revient, mathématiquement, à faire le choix (non assumé donc !) de l'issue majoritaire du scrutin, dans les conditions qui sont les siennes aujourd'hui, et qui sont, comme tant d'autres choses, à changer. 

La stratégie du pire est toujours la pire des stratégies ! Surtout celle qui consisterait à s'abstenir dans la perspective d'un "duel" Le Pen/Macron au second tour. Il est bien clair que s'abstenir ce n'est pas être absent, ce n'est pas observer du point de vue de Sirius les petites combinaisons politiciennes misérables (celles des politiques comme celles des individus que nous sommes) qui pourraient être considérées avec une condescendance bien méritée au regard des engagements et/ou des luttes théoriques et pratiques conduites dans la vie quotidienne, considérées comme bien plus décisives par ailleurs. Nous ne dirons pas que celles-ci ne sont pas décisives ; nous disons seulement qu'elles ne font pas de l'abstention une absence de choix. L'abstention est un toujours un choix, par omission en quelque sorte ; qui fera, redisons-le, le jeu de l'issue majoritaire du scrutin, qui n'est bien sûr pas connue d'avance ! L'option conséquente, le pire n'étant pas toujours sûr, certes, mais possible, est de faire en sorte, du mieux que nous puissions, qu'il soit le plus impossible possible, si l'on peut dire.

En cette veille de premier tour du scrutin et pour avancer davantage le pion de ces réflexions, nous pensons qu'il faut utiliser le nom de M. Mélenchon, quoi qu'il puisse nous en coûter, et différemment, aux uns et aux autres que nous sommes ! Même si nous sommes de celles et ceux qui ont pu rêver, pauvres enfants que nous sommes, d'une candidature unique à gauche ! Les différents programmes à gauche sont pour ce qui concerne leur dimension sociale très proches ! Nous saluons cependant M. Roussel, en ce qu'il tient la laïcité pour un pilier de la République, nous saluons M. Jadot pour sa rigueur géopolitique notamment à l'égard de l'expansionnisme poutinien, nous saluons Mme Taubira pour son universalisme humaniste adossé à la pensée de Condorcet, et nous saluons aussi bien évidemment Mme Hidalgo pour son courage.

Demain donc, non pas au nom d'un vote utile mais d'un vote pragmatique de responsabilité, nous poserons dans l'urne un bulletin portant le nom de M. Mélenchon. M. Mélenchon présent au second tour, exit l'hypothèse Le Pen, les sondages laissant entendre que leurs marges d'erreur ne rendent pas impossible que ce second tour pourrait lui être favorable. Nous ne voterons pas pour la personne de M. Mélenchon mais pour son hologramme en quelque sorte ; celui qui porte les perspectives d'équité, d'écoute de la planète, de redéfinition des procédures de gouvernance etc. Celui qui a posé les bases d'un Parlement d'Union populaire et dont nous espérons bien que les différents courants, les différentes traverses, les différentes horizontalités, qui à ce jour ne se sont encore qu'assez peu manifestées sauf à travers certaines personnalités, sauront briser ses tendances autocratiques et lui rappeler, s'agissant notamment de la laïcité, de la géopolitique, de l'humanisme universaliste avant le second tour, s'il y va, et après : "Qui t'a fait roi ? ".

Car également, dans la perspective des élections législatives à venir, il importe qu'une naissante "Union populaire des gauches multiples" devienne incontournable ; de sorte qu'il n'y ait dans chaque circonscription, qu'un seul candidat ou une seule candidate représentant cette "Union populaire" ! Celle-ci devra être la plus équitable possible, à travers ses procédures de désignation, à l'égard de chacune de ces gauches multiples. Ce que craint peut-être le plus aujourd'hui M. Macron serait de se retrouver en situation de cohabitation. Rêvons un peu ! Faisons-nous plaisir!!

Collectif pour un nous des possibles

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.