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Moncond'huy, maire de Poitiers
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Moncond’huy, un mandat social et écologique
Durant son mandat, Moncond’huy a multiplié les initiatives locales :
création d’une mutuelle communale pour améliorer l’accès aux soins
programme « Une naissance, un arbre » qui a permis la plantation de centaines d’arbres
opérations de végétalisation et « Faites de votre rue un jardin » pour transformer l’espace public
ouverture d’un centre d’accueil de jour pour personnes sans abri, en partenariat avec la Croix-Rouge
recrutement de médiateurs de rue pour apaiser les tensions dans les quartiers.
Ces mesures, saluées dans la presse locale, lui ont valu une cote de popularité encore élevée à mi-mandat. Mais elles ne suffisent pas à gommer certaines critiques : manque de réponses concrètes sur l’emploi, difficultés budgétaires, tensions avec une partie des commerçants du centre-ville.
La droite en embuscade, mais sans figure claire
En face, la droite poitevine peine à s’incarner. Les héritiers de l’ancien maire Alain Claeys (PS, mais très ancré au centre) et les réseaux proches de Jacques Santrot (maire socialiste historique) tentent de reconstituer une opposition plus classique, centrée sur l’argument de la rigueur budgétaire et de la sécurité. Pour l’instant, aucun nom fort n’a émergé, même si des élus d’opposition comme Anthony Brottier (LR) ou certains anciens colistiers d’Alain Claeys pourraient se positionner en 2026.
La gauche plurielle à la croisée des chemins
La gauche locale, hors EELV, reste divisée. En 2020, le PS, le PCF et La France Insoumise s’étaient présentés séparément, contribuant à l’élection de Moncond’huy. Aujourd’hui, la question est ouverte : les forces progressistes chercheront-elles à s’unir derrière la maire sortante, ou à incarner une candidature alternative ?
Certains noms circulent : Patrick Nivault (PCF), figure historique de la gauche locale, pourrait jouer un rôle de rassembleur. Mais la perspective d’une liste autonome reste possible, au risque d’affaiblir le camp progressiste face à une droite opportuniste et une extrême droite en quête d’ancrage.
Une extrême droite discrète mais persistante
Le Rassemblement national, qui a fait des percées dans plusieurs communes de Nouvelle-Aquitaine, reste marginal à Poitiers. Mais ses relais locaux espèrent profiter des fractures sociales et du désenchantement électoral pour renforcer leur score. Aucune tête de liste n’est encore identifiée, mais le RN espère surfer sur un discours sécuritaire et anti-élites dans une ville où l’abstention reste élevée.
Un test national dans une ville moyenne
À Poitiers, le scrutin municipal de 2026 dépasse largement les enjeux locaux.
Si Moncond’huy est reconduite, ce sera la confirmation qu’un projet écologiste et social peut s’ancrer durablement dans une ville moyenne.
Si la droite parvient à s’unir derrière une personnalité crédible, elle pourrait rejouer la carte du retour à une gestion plus classique.
Si la gauche se fragmente, elle risque d’affaiblir un camp progressiste qui peine encore à proposer un récit commun.
En toile de fond, c’est toute la question du rôle des villes secondaires qui se joue : lieux souvent oubliés des grandes stratégies nationales, mais où se fabriquent une grande partie des équilibres politiques du pays.
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