Chez ID, nous avons décidé de compenser mon voyage à Durban. De même, nous compensons toutes les activités du Pôle ER ainsi que la fabrication des équipements (biodigesteur, cuiseurs à bois économes…). La compensation fait débat.
Le marché obligatoire de compensation carbone du Mécanisme de Développement Propre (MDP) ne donne pas le meilleur exemple. Il faut savoir que 90% des projets MDP ne sont pas additionnels, c'est-à-dire que sans l’apport de la finance carbone, ils auraient quand même eu lieu. [FS1]
Malheureusement, les projets MDP bénéficient avant tout aux intermédiaires : les bureaux d’étude, les revendeurs de crédits carbone, les vérificateurs...
Enfin la compensation carbone n'est pas une solution en soi étant donnée l’importance de l'effort de réduction nécessaire pour les pays développés qui devraient réduire leurs émissions de 80% au moins, il est évident que neutraliser des émissions en compensant n’est pas suffisant.
Pourtant, du point de vue de "l’atmosphère", quand on compense avec un projet additionnel on contribue bien à réduire les émissions de gaz à effet de serre comparé à un scenario où l’on n’aurait pas compensé. Il existe des types de projets, comme nos projets biogaz en Chine, qui en plus de réduire l'impact sur le climat, contribuent au développement en milieu rural.
Compenser : une prise de conscience
Compenser est avant tout une prise de conscience, un engagement pour lutter contre le changement climatique. Aujourd’hui ceux qui ont conscience de leurs émissions sont peu nombreux et ils sont bien informés sur le changement climatique. Ils sont dans une démarche de réduction de leurs émissions.
Mais dans le monde actuel, il y a bien trop d’émissions. Cependant tout en agissant pour que la "révolution décarbonée" se produise, comment limiter nos impacts dès maintenant au seuil de durabilité, en l’occurrence environ 2 tonnes d’équivalent CO2 par an ?
Les marchés volontaires des crédits carbone se professionnalisent et développent des standards bien souvent plus exigeants que ceux en vigueur sur le marché obligatoire des Mécanismes de Développement Propre.
Ainsi, le Gold Standard, organisme indépendant dont la méthodologie est considérée comme une des plus rigoureuses au monde, répond aux critiques faites au CDM : consultation des partenaires locaux, suivi des indicateurs de développement durable, éligibilité des projets... Gold Standard a aussi mis en place un registre qui permet de suivre les crédits délivrés juste qu'à leur effacement. Ainsi il est impossible de faire des doubles comptages de crédits carbone et donc de les vendre deux fois.
Si vous aviez la possibilité de compenser un vrai projet de développement, additionnel, où l'argent du carbone est géré de manière transparente en maximisant la part pour les bénéficiaires, est-ce que vous le feriez?
Chez ID, notre réponse est OUI et nous compensons les 4,3 tCO2eq de mon voyage Paris-Durban (Paris - Addis Abeba - Johannesburg - Durban) grâce à notre plateforme de compensation sur le site ID Pôle ER (www.id-ong.org/compensation).
[FS1]Je ne sais pas si c’est très clair pour les gens.
