La presse dominante n’en finit plus de répéter, depuis le début des années 2000, les inquiétantes singularités de son «islam imaginaire».
En juin 2008, juste après qu’un tribunal de Lille a procédé à l’annulation d’un mariage musulman au prétexte que l’épouse n’était pas vierge, l’hebdomadaire L’Express publie par exemple un dense dossier où l’intention, annoncée en couverture, est de dire, sur l’islam, des «vérités qui dérangent» (et dont le lecteur est donc assez nettement invité à comprendre que leur énoncé brise une omertà) – mais sans toutefois préciser en quoi exactement (et à l’égard de qui) elles seraient dérangeantes.
Dans un vif éditorial, Christophe Barbier, directeur de L’Express, se fait professeur de maintien pour expliquer d’abord qu’«il faut aujourd’hui que l’islam chemine vers la République plus vite et plus franchement qu’il ne le fait». Après cela, il concède que «l’État doit, certes, en défendre les fidèles contre tout ostracisme». Mais c’es................................