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Lien 21 mars 2014

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Lettre de Jean-Michel Bérégovoy (sur Scibe en 2013)

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Sur 76actu.fr, site d'actus locales à la Seine-Maritime, le neveu de Pierre Beregovoy écrit à Flan Soit Hollande.


                                         Jean-Michel Bérégovoy
                                         76000 Rouen
                                         M. Le Président de la République
                                         Palais de l’Elysée
                                         55 rue du Faubourg St Honoré
                                         75008 Paris


                          Monsieur le Président de la République,
                          Au lendemain du 1er mai qui, au-delà de la traditionnelle fête du travail, marquera cette année les20 ans de la mort de Pierre Bérégovoy et à quelques jours du premier anniversaire de votreaccession aux plus hautes responsabilités de l'Etat, je me permets de vous écrire afin de vous fairepart de ma déception quant à la politique que vous menez depuis près de 12 mois.C'est une déception profonde qui s’additionne à celle que je ressens depuis plus de 25 ans, elles'est installée tout au long de ces années qui ont vu la longue dérive de la gauche degouvernement vers un social libéralisme qui n'a jamais été en mesure d'apporter des solutionsconcrètes à la crise systémique que nous subissons depuis la fin des 30 glorieuses.Cette voie n'est ni celle du progrès, ni de la croissance et encore moins celle de la justice sociale.Loin d'apaiser la société, elle exacerbe les passions et renforce les replis identitaires.Combien de fois les a-t-on entendus, toutes celles et tous ceux qui nous expliquent inlassablementque les déficits d'aujourd'hui sont préjudiciables aux générations futures. Si cette question estsensible et doit être traitée avec sérieux, faisons attention que le remède ne tue pas le malade.Depuis 30 ans, la gauche a été au pouvoir plus de 15 ans et les inégalités n'ont pas reculées ; pire lenombre de nos compatriotes vivant sous le seuil de pauvreté a explosé depuis un quart de siècle.La gauche n'est pas la seule responsable de cette situation, c'est évident, mais être enresponsabilité doit nous engager résolument dans ce combat.Une question se pose ; sommes-nous aujourd'hui sur le bon chemin, celui du cœur et de lafraternité que voulaient déjà retrouver les socialistes en 1987 lors du congrès de Lille lorsque,après la défaite de 1986, ils faisaient leur inventaire idéologique. J'étais alors l’un d'entre eux et jedéfendais la notion de contrat social aux côtés de Jean Poperen, cette idée qui associe lerenforcement des droits des salariés à l’ambition de redonner un souffle nouveau à l'économieréelle, celle des vrais entrepreneurs.Et pourtant que de renoncements et de déceptions depuis cette époque. Je suis instituteur enzone d'Education Prioritaire sur les Hauts de Rouen, dans un quartier où l'on s'est plus intéresséaux bâtiments et à leur rénovation qu'aux femmes et aux hommes qui y vivent. Ecoutons, écoutezMonsieur le Président ce qu'ils disent aujourd'hui, le cri sourd et peut-être inaudible depuis Paris,celui d'une colère qui s'étend au rythme d'un désespoir qui grandit sans cesse. Vous avez le devoird'agir, de prendre des décisions, de donner un cap et de l'espérance.......................................

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