La tristesse des lendemains
Maman m’a toujours dit
Les petites gouttes font de grandes rivières...
Le moulin de la parole tourne sans cesse
Comme les vagues dans l’eau claire de la Vie
Ne l’empêche jamais de tourner
Nos différences
Sont nos références
Pour toujours, prends un stylo
Décris un monde
Avec toutes sortes de mots
Fabrique un livre en papier armé
Rien que des mots contre des armées
Rien que des paroles
Pour faire barrage au sang
Rien que des pensées décalées
Pour détourner les condescendants
Pour toujours, tiens un crayon
Compose une société de rébellion
Encore et encore, dis : non !
Les paravents des Bons Dieux et de l’argent
Ne transformeront pas nos enfants
En suiveurs de torrents
Pour toujours, prends de l’élan
Façonne une réalité de résistant
Pour recouvrir la tristesse des lendemains
Avec des banderoles
Aux couleurs de la liberté
Cousues avec nos larmes
Dans une communion de mondialité
Pour toujours, défroisse la terre
Rêve d’une mer sans accapareurs
Dessine des nuages de laïcité
Invente une fraternité de franche-vérité
Qui prend naissance dans la spiritualité
Où les honneurs sont mérités
La liberté de parler
Doit sans cesse s’enrouler
Comme les vagues
Au fil de nos pensées
La liberté de critiquer
Doit sans cesse fusionner
Feuille après feuille
Dans le journal de nos vies
La liberté de rêver
Doit sans cesse danser
Comme les vagues du ciel
Dans les nuages de nos envies
Qu’est-ce qu’un chose ?
Une vague
Dans la tristesse
Des lendemains de la Terre.
Qu'est-ce qu'une chose ?
Un espoir
Dans le fil d'or
Du destin de l'univers.