Discours à la Nation - 13 avril 2020
Pour gagner la Coupe-du-Monde contre CoViD-19 notre beau gosse numéro dix (attention même s'il tombe dans les sondages ne pas le prendre pour numéro neuf) hier l'a joué collectif ! Jusqu'à tiers-temps la valse des "Nos" "Nous" "Nous" triomphait dans une symphonie héroïque parlant du passé récent ! puis vint un p'tit flottement : "je" "vous" "elles" (les entreprises) "eux" (les artisans et autres) puis "je" "collectivement à la mi-mai, chaque semaine" puis "je" ... pour nous parler du futur proche. Mais ouf ! pour le futur lointain Nini redescendait de son Olympe et revint vers "Nos" "Nous" "Nous".
Mais chassez le naturel, il revient au galop, bien que :
"Il nous faudra bâtir une stratégie où nous retrouverons le temps long, la possibilité de planifier la sobriété carbone, la prévention, la résilience qui seuls peuvent permettre de faire face aux crises à venir. Ces quelques évidences s'imposent aujourd'hui à nous mais ne suffiront pas."
Et là patatras tel Moïse venant depuis sa montagne au secours de son peuple égaré il nous dit :
"Et je reviendrai donc vers vous pour parler de cet après."
car ce qui est dommage par la suite dans le nouveau ""projet" (je me retiens de bêler) français de concorde et de vivre ensemble, profonde" c'est la conclusion où il la joue perso à nouveau :
"Dans les prochaines semaines, avec toutes les composantes* de notre nation, je tâcherai de dessiner (tel un grand architecte) ce chemin qui rend cela possible."
À trop forcer sur l'articulation "je" (privatisation des mérites des Grands Travaux) "vous" (mutualisations des risques (d'exposition de ceux qui travaillent) et des contraintes diverses (confinement entre autres)) et "nous" (quand ça arrange) la Nation risque la luxation !
* Je ne peux m'empêcher de penser à tous ceux qui ont déposé leurs doléances en Mairie la première année des Gilets Jaunes, les AG collectives des GJ et la préparation du Grand Débat, alors si c'est pour venir "parler de cet après." ... Pourquoi pas ... ? j'entends bien la prise de conscience (même tardive) et le souhait de se ré-inventer mais il n'est plus temps pour cette crise, alors pour garder une dignité il est temps de dire ... et laisser-faire et gérer ceux qui veulent vraiment agir pour le bien de ce Pays et de ses Habitant.e.s.