Un homme a commis délibérément un acte meurtrier tuant 84 personnes dont beaucoup d’enfants, faisant plus de 50 blessés et des centaines de personnes victimes présentes ou familles.
Des premiers éléments, cet homme n’était pas un djihadiste. Daesh ne lui a peut-être donné qu’une idée pour exacerber cette violence, ou même pas. Ce n’est pas le premier camion qui fonce sur une foule, en France. Il y avait eu moins de victimes, et nous n’étions pas dans le même contexte.
Mais aujourd’hui, avant tout, il faut prendre le contrôle sur cet évènement. Il faut montrer qu’on est un chef réactif, qui sait prendre des décisions.
C’est une aubaine après le fiasco de l’intervention de la veille et les problèmes internes au gouvernement.
C’est une aubaine pour son image et sa campagne, le drame du Bataclan avait produit une hausse spectaculaire de sa popularité.
Alors, il immédiatement, il a décidé que l’état d’urgence serait prolongé, alors qu’il devait être, enfin, suspendu.
Les forces de l’ordre vont rester en alerte et être renforcées par tous les réservistes de France.
La guerre à l’extérieur du pays va être renforcée.
Trois jours de deuil national sont annoncés.
On réfléchit à sécuriser la France sur le modèle d’Israël.
Le premier ministre annonce, une fois de plus, que la France ne cédera pas.
Mais, à quoi ? A un fou ?
84 personnes viennent de dé-céder.
Mais, nous étions en état d’urgence ! Est-ce que cela a protégé ces 84 victimes ?
Et l’état d’urgence est-il nécessaire pour interdire à la circulation, une avenue comme la croisette de Nice, cette magnifique promenade des anglais, un soir de 14 juillet ?
Faut-il une autorisation gouvernementale pour sécuriser une artère qui va accueillir de façon prévisible, prévue et espérée une foule de familles, vacanciers, touristes venus en ce jour de fête nationale, admirer le feu d’artifices.
Est-ce que le bon sens et la décision d’une municipalité ne suffit pas ?
Et toutes les vidéos caméras, si couteuses, de la ville de Nice ont-elles protégé toutes ces victimes.
Non, elles ne servent qu’à gagner du temps aux autorités, mais après les drames, comme pour les inondations.
Pourquoi nos dirigeants et nos politiques n’ont-ils pas compris ce que les français, eux, ont compris.
Notre société a engendré un degré d’insécurité et de risques élevé.
Nous récoltons les conséquences de leur incompétence et de leur malhonnêteté, et de notre aveuglement passé.
Nous sommes tous concernés, confrontés, visés.
Et la solidarité des français n’est plus à démontrer.
Nous n’avons pas de leçons à recevoir sur ce sujet.
Avons-nous besoin d’un deuil national ?
Les français sont en deuil depuis dix-huit mois.
Alors, une seule réponse à ce drame doit être donné : Pourquoi ce camion a pu aborder la promenade des Anglais. Et est-ce que ce n’était pas facilement évitable.
Chacun peut décider comment il rendra hommage à toutes les victimes de Nice.
Mais ne cautionnons pas de faire de cette tragédie un nouvel épisode terroriste ni un instrument de campagne électorale.