Voila de vieux démons qui me reprennent. Signe d’un coup de mou qui s’installe, Robert revient hanter mes écouteurs.
Robert, ami des soirs de désespoir,
Qui me chuchote qu’il faut croire en demain,
Parce que rien n’est jamais foutu…
Robert, ami des soirs d’ivresse,
Qui me chantes à l’oreille que l’heure de la chute n’est pas venue,
Et question chute, tu as donné…
De la Soft Machine, à la Matching Mole
De « Rock Bottom» à «Cukooland »,
Robert, tu m’as toujours réconciliée avec la vie
Et pour finir par tes mots
"C’est sans doute la chose la plus barrée que j’aie jamais eu à faire. Je ne pratique pas l’ironie ou le cynisme dans mes chansons. Je ne sais pas faire ça. Je suis conscient à quel point les choses vont mal aujourd’hui, combien il est difficile d’être optimiste au plan politique, combien l’espoir tend à se dissoudre en beaucoup d’entre nous. A quoi ai-je pensé en enregistrant What a Wonderful World pour que ça sonne vrai ? Ça va vous paraître idiot mais à des choses aussi simples qu’au sourire d’un enfant, à des amoureux qui se promènent dans le parc…”
Interview les inrock 16/11/2010