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Billet de blog 7 octobre 2010

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La grosse goutte qui fait tout déborder

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

De temps en temps, comme en ce moment où l'incompréhension grandit à l'étranger sur les effets d'annonce de nos dirigeants, il n'est pas nécéssaire de rappeler aux expatriés français leur nationalité.

Jérome Cahuzac l'a fait et il veut nous la faire payer cette nationalité...

Parce que vous êtes né, que vous avez fait vos études en France, que la crèche vous a accueilli dans votre tendre enfance, et, pourquoi pas, que vous avez utilité routes et trottoirs, Amis expatriés vous êtes redevables et il faudra payer votre écot.

Si cette incongruité est la première pierre à l'édifice d'un grand soir fiscal qui semble indispensable, il me semble que nous soyons assez mal partis.

J'ai déjà payé cet écot. J'ai commencé à travailler à 18 ans. Pendant vingt ans, j'ai donc payé impots, cotisations sécurité sociale, chômage, retraite, veuvage - ça m'a toujours fait rire étant célibataire - CSG, j'en passe et des meilleures. J'ai toujours trouvé ça normal pour le bien de tous et du système. Par chance, je n'ai eu que peu de problèmes de santé et n'ai connu qu'une trés courte période de chômage. Je ne pense pas toucher grand chose en terme de retraite malgré vingt ans de cotisation mais j'ai fais le choix de l'expatriation et je ne le regrette pas.

Alors non Mr Cahuzac, je ne suis pas redevable. Il ne faut pas confondre expatriation et exil fiscal. Ce n'est pas comparable.

Je n'habite pas dans la campagne belge frontalière pour échapper à l'ISF, tout en veillant au quotidien sur mes activités françaises. J'ai choisi l'autre coté de l'Atlantique pour un boulot qui m'intéresse, l'ouverture sur une autre culture et une autre façon de vivre.

J'y travaille, j'y consomme, j'y paye mes taxes. Ni plus, ni moins

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