Il y a eu tellement de «premières fois sans toi » papa, depuis ta sortie de route définitive.
Des petites choses du quotidien que nous partagions longue distance –« la voiture m’a encore lâché », « mon évier est bouché », «le toubib est passé », « j’ai vu un film super »… j’en passe et plein, forcément à se parler tous les jours, le spectre est large.
Et puis, ces autres moments plus marquants, balises de nos vies où je me suis sentie bien seule. Tu me manques, c’est posé, rien de plus à dire
Depuis quelques semaines, cette sensation de mur qui m’arrive sur la figure me tétanise, m’obscurcie la pensée, me rend inefficace pile poil quand il ne faut pas, mais ça c’est une autre histoire…
Je n’en avais pas compris la raison et elle m’a explosé à la figure il y a deux jours.
En 4 lettres : NOEL,
Mon premier Noël sans toi Père.
Donc, tout a changé. Fini nos habitudes plan-plan des dix dernières années, papa et fifille, pull-jeans-chaussons, huitres-langoustine-fromage-bûche devant la télé.
C’était notre version du réveillon, à toi à moi et celle là est derrière nous, définitivement.
Pour la première fois depuis dix ans, j’ai acheté une jolie robe, du maquillage et voilà, un autre Noël est arrivé,
C’était un très joyeux Noël,
Mais une chose a fait défaut,
Le son de ta voix à la fin de la soirée, à la porte des escaliers, menant à ta chambre,
« Bonne nuit Ma chérie, un bon reste et un bon début »
Alors, à tous, Médiapartiens,
Bonne Nuit et
Un bon reste et un bon début