Dahiye: le mot seul semble drainer son lot de stigmatisation. En arabe, il signifie simplement «banlieue». Au Liban, il désigne l'ensemble de la périphérie sud de la capitale, et sa connotation est tout sauf amicale. Depuis Beyrouth, la Dahiye est en effet réputée pour être une zone pauvre, anarchique, dominée par la présence du Hezbollah, qui y a installé ses quartiers généraux à la fin des années 80. Bref, une ceinture de misère (hizam al-bu's) qui ne vaut pas la peine d'être franchie.
Facilement accessible via l'ancienne ligne verte, qui, pendant la guerre civile, a marqué une frontière infranchissable entre Beyrouth Ouest (musulman) et Beyrouth Est (chrétien), la banlieue sud n'est pourtant qu'à quelques encablures du centre ville. Il suffit de bifurquer à gauche avant l'aéroport en longeant l'hippodrome, non loin des camps palestiniens de Sabra et Chatila. C'est là, dans la maison familiale de l'intellectuel engagé Lokman Slim, qu'est née la double entité Umam Productions/Le Hangar. Le centre culturel est décrit comme «privé et transparent» par Lokman et sa compagne Monika Borgmann, ses deux fondateurs. Arpentés par des chercheurs, des intellectuels et des cheikhs bavards, les couloirs du centre culturel résonnent d'une voix bien étrangère à la rhétorique de résistance du Hezbollah : celle de la subversion.
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