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Billet de blog 4 avril 2024

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OXFAM dévoile nos ennemis

Le rapport OXFAM nous projette les plus grandes inégalités de notre temps, je vous propose de découvrir leurs racines et nos armes pour y mettre un terme !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Me voici de retour après un peu moins d’1 an d’absence avec un contenu en grand nombre (6 mois de publication sont d’ores et déjà prêt à être publier) !

Et pour mon retour je vous propose de jeter un oeil sur mon analyse du rapport OXFAM datant de 2021 consacré aux inégalités de richesse à travers la planète, j’espère que cette article d’introduction vous plaira :)

En premier lieu, voici un récapitulatif des données collectés par OXFAM lors de leur travaux :

  1. Inégalités de richesse (et Inégalités géographiques)
  • 252 hommes se partagent plus de richesses que le milliard de filles et de femmes qui vivent en Afrique, en Amérique latine et aux Caraibes réunies.
  • La fortune des dix hommes les plus riches du monde a doublé, alors que les revenus de 99 % de l'humanité sont moins importants que prévu à cause de la COVID-19 → Depuis 1995, les 1 % les plus fortuné es ont accaparé près de 20 fois plus de richesses mondiales que les 50 % les plus pauvres de l'humanité ;
  1. Inégalités de genre

À chaque confinement de trois mois, il y aurait 15 MILLIONS de cas supplémentaires de violences au sein du couple.

  1. Inégalités ethniques et geographiques

3.4 millions d'Afro-américaines seraient toujours vivantes si leur espérance de vie était la même que celle de la population blanche. Avant la COVID-19, ce chiffre alarmant était déjà de 2,1 millions".

  1. Inégalités des responsabilité face au dérèglement climatique et conséquence subit de celui-ci
  • D'après une étude, les gaz à effet de serre émis par 273 Américain es en 2020 entraîneront le décès d'une personne avant la fin du siècle uniquement à cause des vaques de chaleurs. Cette crise est alimentée par les émissions des personnes les plus riches. Par exemple, les émissions de C02 des 20 milliardaires les plus riches seraient en moyenne 8 000 fois plus importantes que les émissions du milliard de personnes les plus pauvres.

Je précise qu’on ne s’intéresse pas aux inégalités parce que la morale voudrait que ce soit « mal », mais parce que les inégalités représentent objectivement un problème : En effet, Les inégalités contribuent à la mort d'au moins une personne toutes les quatre secondes.

Plutôt que d’analyser ces variantes d’inégalités indépendamment, j’ai plutôt décider d’analyser la réalité qui sous tend les inégalités : l’interdépendances de celles-ci et l’origine fondamentale des inégalités au sens général du terme.

Les inégalités sont inhérentes au système Capitaliste !

Il faut donc combattre le système Capitaliste s’ils ont veux lutter efficacement contre les inégalités : plutôt que ce battre pour un utopique « Capitalisme meilleur », battons nous pour un système sans oppression, sans exploitation et doncsans inégalités (Vous allez voir pourquoi je dis ça)

L’Exploitation (Capitaliste) au coeur des Inégalités

Qu’est ce que l’Exploitation ?

  • L'idée qu'une part du travail fourni se fait au service d'un ou d'autres, et de façon non choisie (servage...).
  • L'idée que cette situation induit aliénation physique, morale, intellectuelle... (esclavage...).
  • L'idée que cette situation est souvent un résultat de la nécessité matérielle (prostitution, travail salarié...).

Ce n’est pas parce que cette exploitation est invisible qu’elle n’existe pas, au contraire elle se renforce d’autant plus !

« Dans le servage le travail du corvéable pour lui-même et son travail forcé pour le seigneur sont nettement séparés l'un de l'autre par le temps et l'espace. Dans le système esclavagiste, la partie même de la journée où l'esclave ne fait que remplacer la valeur de ses subsistances, où il travaille donc en fait pour lui-même, ne semble être que du travail pour son propriétaire. Tout son travail revêt l'apparence de travail non payé. C'est l'inverse chez le travail salarié : même le surtravail ou travail non payé revêt l'apparence de travail payé. Là le rapport de propriété dissimule le travail de l'esclave pour lui-même, ici le rapport monétaire dissimule le travail gratuit du salarié pour son capitaliste. »

Quelles sont les conditions d’ou proviennent cette exploitation (dans le système Capitaliste) ?

La condition fondamentale de l'exploitation est qu'il existe d'une part des détenteurs de capitaux et d'autre part des travailleurs obligés de leur vendre leur force de travail.

Ce sont les travailleurs qui produisent les richesses, avec les moyens de production appartenant aux capitalistes, et ce sont ces derniers qui disposent des richesses produites.

L'exploitation : la source du profit

L'exploitation est la seule source du profit capitaliste, pour la simple et bonne raison que le travail humain est la seule source de survaleur.

Bien que la base sur laquelle le système est assis est la richesse de la nature, c'est toujours l'action consciente de l'homme qui la transforme en valeur (ne serait-ce que pour les extraire, les déplacer et les mettre en circulation sur un marché).

La Force de travail est une Marchandise, par conséquent elle a une Valeur, donc elle : est soumise à la loi de la valeur (elle dépend du temps socialement nécessaire qu'il faut pour la produire, c'est-à-dire l'équivalent en temps de travail nécessaire pour produire les biens de consommation (nourriture, logement...) qui permettent la reproduction de la force de travail) et à la loi de l'offre et de la demande (en cas de manque de main d’œuvre général, les salaires ont tendance à pouvoir être négociés à la hausse par les travailleurs, et inversement, un fort niveau de chômage fait pression pour les dégrader); est modifiable par la lutte des classes.

La principale différence avec toutes les autres marchandises, c'est que la force de travail dépend aussi de la capacité des travailleurs à s'unir pour imposer collectivement "un peu plus que le minimum vital". C'est évidemment cette lutte de classe qui explique que partout où le capitalisme s'est développé, les salaires sont au-dessus de cette valeur seuil qui est donnée par la loi de la valeur.

Alors la solution à ces inégalités ne serait elle pas la destruction absolue et définitive de l’exploitation capitaliste ? Si telle est le cas, elle passerait par la lutte collective des exploités (en l’occurence ce que l’on désigne indirectement par le qualificatif “peuple”, le prolétariat). Il faut prolonger la reflexion au-delà de l’analyse froide des inégalités ou des “mal-fonctionnement” du capitalisme et déterminer ce qui au sein même du coeur du système capitaliste se dresse contre nous pour déterminer nos ennemis (ceux qui ont des intérêts fondamentalement antinomiques aux nôtres), nos alliés et nos moyens d’actions. La politique est vôtre, faites en bonne usage !

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