Le même rituel se répète depuis des années. Chaque matin, après avoir accompli mes obligations spirituelles et rapidement siroté mon café, je procède à la lecture de la presse à laquelle je suis abonné. Je commence par feuilleter la presse occidentale, [américaine, britannique et française] puis je poursuis avec les médias et journaux du monde arabe.
Une certitude s’impose de plus en plus au « lecteur lambda », comme moi, et me heurte brutalement : la presse et les médias occidentaux deviennent, de plus en plus, des organes de propagande idéologique, démagogique et partisane. Ils expriment essentiellement l’opinion des milliardaires qui les possèdent.
Ces derniers font partie d’un complexe étatico-financier dont l’objectif est la préservation des privilèges d’une oligarchie dominante, soucieuse de défendre ses intérêts dans les pays occidentaux auxquels elle appartient, mais aussi dans le reste du monde.
Cette presse et ces médias ne représentent et ne défendent que la perpétuation et la sauvegarde d’un système néocolonialiste et néolibéral occidental.
Quand les médias occidentaux occultent le pire génocide du 21ème siècle, diffusé sur les réseaux sociaux quotidiennement et cela depuis un an et demi ou plus, cela met en question leur légitimité !
Face à un bouleversement radical de l’équilibre des forces à l’échelle mondiale, avec la montée d’autres pôles de puissance économique, militaire et stratégique, tels que les pays du BRICS, l’Occident et ses institutions économiques, culturelles et militaires ne trouvent plus d’autre issue que le repli idéologique et démagogique. Ce repli prend la forme d’une alliance entre la bourgeoisie occidentale et les mouvements politiques d’extrême droite, néofascistes et néonazis. D’où la prolifération de chaînes et d’organes de presse qui ne ressentent plus aucune gêne à diffuser la haine, le rejet de l’autre et un racisme décomplexé, s’exprimant sans la moindre limite morale ou juridique.
Ce climat rappelle tragiquement la période des deux guerres mondiales et les conséquences catastrophiques qu’elles ont eues sur l’humanité.
L’Occident, avec sa volonté de puissance d’inspiration nietzschéenne, semble dire au monde entier : « Je me cramponne à mes privilèges coloniaux, quitte à tout détruire si mes intérêts sont menacés ! » Ce comportement fou suicidaire — à l’image de Nietzsche lui-même à la fin de sa vie — traduit la faillite des valeurs humaines, morales et éthiques que l’Occident a trop longtemps occultées derrière des discours creux sur les droits de l’homme, l’égalité, la liberté et la démocratie.
L’autre monde, autrefois colonisé, exploité et ravagé par les guerres destructrices de l’Occident, observe aujourd’hui avec lucidité ce double standard dans les discours et les pratiques politiques occidentales.
L’Occident et ses valeurs creuses se dévoilent désormais à l’humanité, exhibant leur véritable visage : celui de la cruauté.
Quand les médias occidentaux occultent le pire génocide du XXIᵉ siècle, diffusé quotidiennement sur les réseaux sociaux, et n’en parlent que brièvement, en adoptant la rhétorique guerrière de l’occupant nazi-sioniste, sans même la questionner ni la critiquer, cela signifie que l’Occident et son allié sioniste sont en train de décliner.