Le Jerusalem Post, qui n'est pas connu pour embarrasser le premier ministre israélien, a publié un communiqué du cabinet du premier ministre le citant.
En parlant des palestiniens de Gaza et d'où ils pouvaient vivre, le communiqué dit :
« Le premier ministre Netanyahou a parlé du libre choix pour chaque individu de décider où vivre. C'est un droit humain élémentaire en tout temps et en particulier en temps de guerre »1
La déclaration n'a presque pas été reprise et pourtant c'est une évolution monumentale. En effet, la plupart des palestiniens de Gaza veulent vivre sur les terres dont leurs familles ont été chassées en 1948 par les groupes terroristes Irgun, Hagana et Lehi, et les milices sionistes. Les autres veulent vivre confortablement dans la bande de Gaza dont ils sont originaires ou en Cisjordanie pour quelques uns qu'on a exilé à Gaza. Netanyahou est d'accord, son cabinet le confirme.
Formidable, voici un gros problème tout à coup réglé ! Israël vient de reconnaître le droit au retour des réfugiés palestiniens et de le rendre effectif. Le droit au retour est inscrit dans le droit international mais, incompréhensiblement, les gouvernements israéliens l'avaient toujours nié.
C'est un grand pas vers la coexistence pacifique, mais aucun politique ni media ne le célèbre.
C'est quand même très étrange, ce silence...
Peut-être les media se sont-ils arrêtés au contexte, ne comprenant pas la claire portée absolue de cette déclaration.
Si vous l'avez raté voici un bref résumé du contexte.
En plein génocide des palestiniens de Gaza (cette partie là est difficile à ignorer même si certains media et politiques s'attachent à le nier, à le taire ou à nous le faire oublier -- il suffit de faire une recherche sur un moteur éponyme).
En plein génocide des palestiniens de Gaza, donc, Netanyahou, qui n'a jamais dit la vérité, au moins depuis qu'il est entré en politique, fait une déclaration à la fois foireuse et bien dans l'optique, fièrement répétée, de se débarrasser une fois pour toute des palestiniens. Le criminel contre l'humanité, en fuite, et que toutes les polices de tous les pays parties à la cour de justice internationale devraient arrêter, a affirmé qu'il pourrait ouvrir le point de passage de Rafah pour permettre aux gazaouis qui le souhaitent de se réfugier en Égypte. Attention, il n'a pas dit qu'il le ferai, il a dit qu'il pourrait le faire et a ajouté, tout de suite, que l'Égypte le fermerait immédiatement. Puis il s'est lancé dans une diatribe comme quoi c'était quand même pas croyable que les organisations de défense des droits humains ne cautionnent pas ce nettoyage ethnique et que quand ça profitait à Israël, bien-sûr, plus personne ne se souciait des droits de l'homme.
La dictature égyptienne, a peu apprécié l'idée et a aussitôt dénoncé ces propos pour ce qu'il sont : un appel inadmissible et illégal au nettoyage ethnique et une provacation dangereuse. Comme quoi, même les dictatures soutenues par l'occident (et célébrée, ici, par LeMonde et presque toute la classe politique lors de leur coup d'état et longtemps après) ont leur limites.
Et donc fier de sa perversion, Netanyahou décide de continuer dans la même veine et d'enfoncer le clou :
« Le gouvernement égyptien préfère emprisonner contre leur gré les résidents de Gaza qui veulent quitter le champ de bataille .» Si, si c'est à ça qu'on les reconnaît, ils osent tout.
Puis l'anthologique :
« Le premier ministre Netanyahou a parlé du libre choix pour chaque individu de décider où vivre. C'est un droit humain élémentaire en tout temps et en particulier en temps de guerre »
Consacrant donc la reconnaissance du droit des palestiniens au retour sur leurs terres dont le mouvement les crimes sionistes les avait bannis.
chapô : Natanyahou a raison. Le communiqué de son cabinet ne laisse aucun doute on ne peut qu’acquiescer à ses déclarations et même s'en réjouir.
1/ "Prime Minister Netanyahu spoke about the free choice of every individual to decide where to live. This is a basic human right at all times and especially during wartime."

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