أنا أنس

! أنا أنس  : je suis Anas !
(ana Anas)

! أنا أنس 

Israël a revendiqué l'assassinat de 6 personnes dont 4 journalistes.

À l'encontre du droit international et pour afficher clairement son mépris total de la liberté de la presse, Israël a annoncé avoir planifié l'assassinat de tout un groupe de journalistes dont Anas AlSharif, et mené à bien cette exécution le 11 août.  L'armée coloniale ne se cache même pas. Ces journalistes travaillaient principalement au nord de la bande de Gaza considéré par leur collègues sur place comme la partie la plus difficile à couvrir. Le message israélien accompagnant ce crime ignoble est clair pour tous. l'armée d'occupation ne veut pas de témoins à Gaza, elle essaie de terroriser ceux qui restent pour qu'ils renoncent, pour que d'autres ne prennent pas la place de ses victimes, elle ne veut pas que des images sortent prouvant ses crimes de guerre, elle veut pouvoir poursuivre son génocide sans qu'aucun écho ne franchisse les murs de Gaza. Elle est prête aux pires bassesses pour ça, elle utilise le terrorisme en le revendiquant pour que personne n'ose transmettre ce qu'elle fait et bien-sûr elle accuse de ses propres ignominies celleux qu'elle assassine.

Pour la forme, Israël a émis un communiqué abracadabrant, indiquant que Anas était le chef d'une cellule de combattants du hamas. C'est peu dire que la crédibilité de cette information est négative. Cela fait des mois qu'Israël le menaçait de multiples façons. S'il avait été ne serait-ce que proche d'un groupe de combattants, il aurait été tué il y a longtemps de préférence avec sa « cellule ». Anas a toujours réfuté toutes les accusations israélienne fournies sans le moindre début de commencement d'indice. Les autres journalistes ont été tués aussi, ça n'a de sens que pour un crime de masse contre la presse pas pour se débarrasser d'un militant armé. Anas était journaliste d'AlJazeera. Il passait sa vie à faire son boulot, tous les témoignages de ces collègues journalistes montrent que c'était un travailleur infatigable pour chercher, interviewer, mettre en forme et relayer l'information. Il n'avait pas le temps de faire autre chose secrètement. Je ne sais pas qu'elle étaient ses opinions politiques et ça n'a aucune importance dans cette histoire. C'était un civil, un journaliste, il a été tué lors d'un crime de guerre organisé et perpétré par un état terroriste. Ces antipathies ou sympathies politiques ne peuvent en rien expliquer son meurtre.

C'était un journaliste dont l'engagement était  d'informer, de raconter ce qui se passe à Gaza, d'être témoin des exactions israéliennes. Il n'était pas naïf et se savait menacé. Il ne prenait pas de risque inutile, mais prenait consciemment celui de faire son métier dans les pires conditions qui soient. Il le faisait par attachement à sa terre et aux gazaouis, parce-qu'il croyait à l'importance de témoigner de l'horreur qui était son quotidien, et des palestiniens de Gaza. 

Il est frappant de voir que la liberté de la presse et l'indignation devant les meurtres de journalistes sont à géométrie variable, surtout dans l'immense majorité des media occidentaux, visiblement. Pourtant, peut-être quelqu'unes d'entre vous reprendront-elles avec moi :

! أنا أنس  : je suis Anas !