Dimanche 20 juillet 2025, les mots « Etat raciste et antisémite » sont prononcés au micro à Marseille, non pas par des camarades de lutte pour les droits humains, mais dans un discours officiel de commémoration de la rafle du vel d’hiv .
Pour mémoire, lors de ces rafles plus de 13000 personnes juives non française ou apatrides ont été traquées et déportées vers les nazis par la police et la gendarmerie.
Hommes, femmes, enfants : presque tous ont été envoyés vers les camps d’extermination.
C’était la France, c’était l’Etat.
Et aujourd’hui ?
À Marseille comme ailleurs, les rafles continuent.Sans-papiers pourchassés, familles arrêtées à l’aube, enfermées, expulsées, mineurs isolés persécutés.
Au même moment, le gouvernement français soutient activement un génocide en cours à Gaza, criminalise la solidarité avec le peuple palestinien, et mène une offensive antimusulmane d’ampleur, à coups de lois, de discours, de mesures administratives.
Le parallèle est évident : traque des indésirables, hiérarchisation des vies, répression de la solidarité, banalisation du racisme d’État.
Un état qui prétend tirer les leçons de l’histoire tout en reproduisant les mêmes logiques aujourd’hui, enlève tout sens à ces commémorations qui en deviennent presque des mascarades.
Nous dénonçons l’hypocrisie stratégique de l’état français et reprochons une instrumentalisation cynique de la mémoire de ses crimes passés pour mieux légitimer ceux d’aujourd’hui.
Nous appelons à une commémoration qui ne détourne pas le regard des oppressions actuelles.
Stop au génocide, Stop aux oppressions.