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Billet de blog 6 avril 2019

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Mépris

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

On s’offusque de l’esprit prétendument  «  factieux » des Gilets jaunes, factieux car « anti démocratie représentative » , mais s’est on offusqué du rôle des multiples conseillers,  non élus, dont faisait entre autres partie Macron ? S’est on offusqué lors de l’imbecile Guerre de Libye, lorsque l’on ne savait même plus qui était le véritable ministre des affaires étrangères, Juppé où le «  conseiller » non élu ? Factieux, Macron .Factieux, Bernard Henri Levy ? 

Ce mépris qui se répand  comme une traînée de poudre chez les journalistes : «  mais ne dites pas que l’on est contre vous puisqu’on vous invite », «  mais si , vous êtes factieux, haineux, reconnaissez le »... haineux .. qui est haineux ? Car le mépris qui se gargarise de lui-même ad  libitum n’est il pas  lui même haineux . Pire, Il n’est en rien un argument  politique . Il clôt tout débat. Démontrant  ainsi l’impuissance de celui qui l’emploie. Quand les mots ne parlent plus, ce sont les armes.  Les Gilets jaunes ont su les éviter. Mais l’impuissance, en face a continué. 

L’impuissace mène  à la répression, d’abord policière, puis judiciaire. La répression judiciaire devient politique. Le droit s’en mêle. Un droit repressif, un droit politique. Démocratie ? Le mépris affiché dénie  donc peu à peu la démocratie . Une toute petite émotion, dont soudain on se demande : «  De quoi le mépris est il le nom? »

Alors revient en mémoire l’episode Ignoble des «  enclosure » lors de l’industrialisation anglaise. Et on ne peut s’empecher d’operer un parallèle entre ces «  white trash » condamnés à l’exil pour peupler les colonies, mais surtout abandonner leurs terres à L’Etat, et l’utilisation du terme «  petits Blancs » ( les Blancs étant , bien sûr ,  comme chacun sait, destinés à n’être que Grands).  Exemple anglais. Les Anglais ont la cote. Pas très amusing.

De quoi ce «  mépris aristocratique-vulgarisé » est il le nom ? ( car il n’a rien d’aristocratique, bien sûr , tant il est vulgaire.  (Cf  Del Castillo : «  la vulgarité bourgeoise est bien pire que la vulgarité populaire » car elle s’amuse du plus faible et elle tue , alors que l’autre s’amuse des mots et aide à vivre ), la  belle vulgarité bourgeoise . Écouter à ce propos le chanteur  la Canaille. On s’offusque du Fouquet’s qui brûle, haut lieu de convivialité, mais s’offusque t on des rond points mis à sac et brûlés , seuls lieux de convivialité restants. Non.  La guerre des symboles. Comme d’habitude.  

Le mépris comme argument zéro, le mépris comme émotion de haine, le mépris comme ressentiment. Car le mépris qui se lâche, c’est le rire jaune de la lucidité,  c’est l’esclave de la culpabilité. Oui, ces messieurs.dames peuvent se savoir coupables. Leur rire le prouve. Leur peur aussi. Seul règne le ressentiment, le ressentiment d’avoir été dérangés par quelque chose qu’il ne ne voulaient voir.

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