Cela fait quelque temps que l'emploi du terme "petit-blanc" se banalise. Anathème moral, puis social.
Employé au début au sens de "mentalité de-", synonyme de "franchouillard, peu à peu il qualifie, distingue, voire même définit une classe sociale. A mon avis, ce terme est dangereux, et, contrairement à ce que croient ceux qui l'emploient, il entérine une "séparation" de facto raciale.
Ce ne serait donc pas un hasard que, tout aussi publiquement, une expression réellement "raciste"se produise aussi ouvertement que celle à laquelle on a assisté avec stupeur lors de cette manifestation à Angers. Dite par des enfants. Organisée par des parents. D'autant plus indigne.
Une femme, écrivain, Léonora Miano, a dit avec justesse : "C'est un délit qui entraîne une condamnation. Et pas des bavardages."
On n'a pas entendu parler de condamnation.Tardivement beaucoup de bavardages. Pourtant cela s'est produit sous les yeux de la police. (Certains choqués. Ont- ils dit.) Qu'a dit le "policier en chef" ? Ministre de son état ??? Quelles recommandations a t-il faites aux policiers si cela se reproduisait ?
Il faut attendre la Une de Minute pour que la justice se mette en branle... N'est-ce pas un peu tard ? Qui pis est, une Une façon Charlie Hebdo. Une sorte de pied de nez... Car aucune autorité n'avait été montrée en la matière.
Alors souhaitons déjà, si possible, éviter la vulgarisation de l'expression "petit-blanc". Qui risque de provoquer l'inverse de ce qu'elle prétend stigmatiser. Et, puisque loi il y a, qu'elle soit respectée !
Et lire et faire lire Léonora Miano ... c'est tout aussi bien qu'une marche.