Puis Charlie Hebdo est devenu , peu à peu, un journal d'opinion. Dès lors certains dessins étaient juste devenus la caricature de ces opinions. Etait-ce un blasphème que de ne pas les aimer ? Etait-ce un blasphème que de ne pas être d'accord avec les opinions exprimées dans ses éditos ? La "laïcité" paraît-il reste le socle commun avec le journal précédent. Car c''était un journal anarchiste, contre tout pouvoir et riant des religions. C'est devenu un journal pro-pouvoir. Défendu par le pouvoir, aux basques du pouvoir. Son meilleur défenseur : le chef du Gouvernement de l'époque. Etions nous d'accord avec la politique du Gouvernement de l'époque ? Est-ce un blasphème que de critiquer la politique de l'époque ? Ne pas être d'accord avec les opinions professées dans leurs éditos signifiait t-il que l'on poussait ces dessinateurs aux feux de la mitraille ? Qui dirigeait ce journal ?
Son combat : la laïcité. Restes d'anarchie. Mais de quelle laïcité parle t il ? Il combat au nom de la France laïque. Il combat pour la France. Pour nous. Français. Drapé de bleu-blanc-rouge. Anarchie vaincra. Drapeau noir ou drapeau tricolore ? Changement de drapeau. Insidieusement. Changement de drapeau. Ce qui en dit long. Pas la peine d'insister. Glissement progressif...
On nous dit qu'il n'existe pas de laïcité "offensive". Pourtant Charlie n'est il pas "en guerre" au nom de cette laïcité-là ? La laïcité française est clairement définie dans la loi. Elle n'a rien d'"offensif". Chacun l'interprète. Malheureusement. Même là il y a conflit. Observatoire de la laïcité contre .. Grosso modo Bianco contre Laurence Rossignol.. et le féminisme y est mêlé.
Cette guerre entre Mediapart et Charlie est désolante. A en pleurer, car elle dévoile autre chose de beaucoup plus grave. Et c'est cet "autre chose" que l'on n'arrive pas encore à qualifier , car on nage dedans, qui fait pleurer. Qui désole, au sens strict. Et qui inquiète. On sent qu'il est des cordes dont il ne faut pas jouer, on sent qu'il faut un principe de responsabilité qui fait défaut à certains. On ne peut que souhaiter "Bonne chance" aux responsables actuels. Et mettre en garde les journalistes. Soutien à Mediapart.