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Billet de blog 27 novembre 2015

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COP 21 : communiqué du SNPTAS CGT

COP 21 – Déclarons l’état d’urgence climatique Le SN PTAS CGT affirme sa détermination à lutter pour des politiques prenant en compte les enjeux liés au réchauffement climatique, et à l’écologie (biodiversité, ressources naturelles...). Malgré les déclarations du gouvernement sur son engagement pour la COP 21, sa politique environnementale s’avère contraire à cette communication...

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 Communiqué du SN PTAS CGT

 COP 21 – Déclarons l’état d’urgence climatique

 Le syndicat national des personnels techniques et administratifs et de service CGT des ministères de l’Écologie, du Logement et des Transports (SN PTAS CGT) affirme sa détermination à lutter pour des politiques prenant en compte les enjeux liés au réchauffement climatique, et à l’écologie (biodiversité, ressources naturelles...). Malgré les déclarations du gouvernement sur son engagement pour la COP 21, sa politique environnementale s’avère contraire à cette communication (soutien aux grands projets inutiles, recul sur la taxe carbone, ajustement des normes aux intérêts des multinationales, etc.).

Parce qu’il est aujourd’hui admis que le réchauffement climatique est directement lié à l’activité humaine, à nos modes de vie et de consommation, imposés par un capitalisme de plus en plus prédateur, il appartient aux gouvernements de prendre toutes les mesures quels qu’en soient les coûts permettant de maintenir le réchauffement des températures globales sous la barre des 2° C.

Parce que les conséquences du réchauffement et du dérèglement climatiques sont connues : élévation du niveau des mers, perte de la biodiversité, acidification des océans, fonte du permafrost, sécheresse extrêmes et catastrophes naturelles entraînant guerres, famines, misères et migrations de populations, le rôle des États est majeur.

Parce que la responsabilité des pays riches et développés dans le réchauffement global est première, les promesses de la COP 19 de Copenhague d’aide financière au développement respectueux de l’environnement des pays émergents doit être effective.

Parce que les dangers du changement climatique et écologique imposent que nous laissions dans le sol au moins 80 % des énergies fossiles et limitions l’exploitation des minerais rares, une modification radicale de nos économies et de la manière dont nous consommons est un élément clé. Cela suppose une volonté politique en rupture avec le statu quo actuel responsable de l’aggravation de l’empreinte écologique due aux activités humaines. Les accords de libre échange conclus entre l’UE et les États (Canada, Corée du Sud) et ceux en cours de négociation (TAFTA avec les États-Unis, avec la Chine, l’Australie...) tuent dans l’œuf toute perspective de solution climatique.

Parce qu’il s’agit de maintenir les possibilités de vie humaine sur la terre et que la France qui accueille la conférence doit être exemplaire, il est urgent de rendre prioritaires les ministères en charge de l’écologie, de l’énergie, du logement, des transports et de l’agriculture. Or depuis des décennies les gouvernements successifs n’ont cessé de diminuer les moyens humains, financiers, administratifs et légaux, techniques et organisationnels, indispensables aux services de ces ministères pour assurer leurs missions en réponse aux besoins sociaux et environnementaux ainsi qu’à l’émergence d’une demande et d’une pression sociétales de plus en plus fortes. Il est temps de construire des politiques publiques et un Service Public du Développement Durable assurant au plus près des citoyens et des territoires l’appui technique nécessaire à l’ensemble de la collectivité pour réussir la transition énergétique et écologique. Notamment par l'encouragement du transport de marchandises par le rail et la voie d’eau en opposition à la politique actuelle du « tout routier ».

Ces politiques publiques doivent intégrer la diminution de la part du nucléaire dans la production d’énergie et favoriser le développement d’énergies alternatives, renouvelables et respectueuses de l'environnement. La France et l'Union Européenne doivent s’engager à développer les circuits courts de production et de distribution.

Parce que les questions écologiques dépassent les frontières, la France, hôte de la COP 21 doit impulser une refondation des paradigmes de l’Europe sur la base des questions écologiques, de développement durable, et sociétales. Cela suppose une vaste politique de formation et de coopération des jeunesses sur ces sujets.

Le SN PTAS CGT prendra des responsabilités en luttant pour la paix, la démocratie et le progrès social pour construire un monde meilleur. Le gouvernement français doit assumer des responsabilités d’hôte d’une conférence cruciale pour l’avenir de la planète. Plutôt que de montrer ses muscles, il serait bien avisé de déclarer l’état d’urgence climatique.

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