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Billet de blog 21 octobre 2012

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Ce qui coince dans la rémunération des médecins c’est le conseil de l’ordre des médecins!

IVANA FULLI

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les dépassements exagérés des honoraires des médecins sont un problème de déontologie médicale et le conseil de l'ordre des médecins  doit être réformé car il a failli dans ce domaine comme dans les autres domaines de surveillance de la déontologie des praticiens qui est pourtant sa mission principale. Les relations des leaders d'opinion et des experts médicaux avec l'industrie pharmaceutique, les cadeaux que des praticiens continuent d'accepter de l'industriesous forme de voyages de formation et de subvention de congrès médicaux, les médecins qui ont pu abuser de patients -y compris sexuellement- sans que cet ordre  n'intervienne malgré des lettres de dénonciation avant que le praticien coupable ne soient condamné à être jugé par le tribunal correctionnel voir la cour d'assises (affaire du sexologue  Gilbert Tordjmann par exemple), la liste est longue des manquements déontologiques de l'ordre des médecins.

Cet ordre s'est récemment décrédibilisé auprès des médecins  sur ce sujet -et celui des déserts médicaux- en retournant deux fois sa veste en un temps record après les élections: ére sarkosienne et cet ordre défendait  la liberté absolue de l'installation et de facto celles des honoraires; changement de président et les responsables nationaux de  cet ordre se sont offert -sur les cotisations des médecins- un petit séjour au Sofitel de Biarritz pour pondre une délibération s'opposant aux honoraires libres et exigeant que soit mis fin à la liberté d'installation des médecins dans les plus brefs délais. Ces bras cassés de la délinquance  mais aussi de l'opportunisme politique avaient imaginé une  obligation pour les internes de passer 5 ans de post-internat là où les résultats du concours conjugués avec leur désirs quant à leur future spécialité mais aussi de maintien éventuel e de leurs liens  conjugaux les auraient conduit pendant 9 années. La ministre méprisant leur virage de cuti et leur base commençant à s'échauffer, les bras cassés de cet ordre national  se sont empressés de terminer leur virage à 360 degrés...

N'est pas Roselyne Bachelot qui veut car l'ancienne ministre de la santé est une femme intelligente tandis que cet ordre est dirigé par de médiocres opportunistes qui s'en mettent plein les poches sur les cotisations obligatoires des médecins.

Le candidat Mitterrand avait promis de supprimer le conseil de l’ordre des médecins mais le président Mitterrand a maintenu cet ordre. Lors de la dernière campagne présidentielle seul l’économiste de la santé Jean de Kervasdoué l’ avait rappelé à ma connaissance  /Faut-il avoir la cruauté de rappeler au Parti Socialiste qu'aucune des trois - parmi cent-dix- propositions du candidat Mitterrand, toutes celles donc qui portaient sur la santé, aucune n'a été suivie d'effet. L'ordre des médecins est bien vivant, le secteur privé à l'hôpital public n'a pas été abrogé, quant aux « centres de santé intégrés » que l'on veut recréer aujourd'hui sous uns autre nom (« les maisons de santé pluridisciplinaires »), cette excellente idée a été tuée dans l'œuf, malgré l'expérience de Saint-Nazaire, grâce aux efforts conjoints de Force Ouvrière et de la Droite de l'époque. ///

http://www.huffingtonpost.fr/jean-de-kervasdoue/sant-un-incurable-autisme-politique_b_1254793.html

Pour éviter de perdre du temps et d'être traitée de Troll, je me suis abstenue de m’engager dans une tentative de dialogue et d’échange d’informations à la suite d’un article de mediapart sur le sujet.

 http://www.mediapart.fr/journal/france/181012/ce-qui-coince-dans-la-remuneration-des-medecins?onglet=commentaires#comment-2688636

Certains des commentateurs  de cet article mériteraient de subir une médecine à la soviétique- ou même à l'anglaise sans aucune liberté de choix du médecin excepté pour les gens vraiment riches ou très bien connectés socialement.

 Si je trouve le temps j'écrirai un billet de blog sur les gesticulations grotesques de la mafia du conseil de l’ordre des médecins français au sujet des dépassements -un billet que très peu liront certes, mais je perdrai moins de temps qu'à commenter un article mediapart.

En attendant, je vous propose de lire le contenu d’un grand media participatif sur le sujet, » La Charente Libre » Vive « La Charente Libre » :

http://www.charentelibre.fr/2012/10/12/la-lettre-d-un-medecin-agace-a-ses-patients-desinvoltes,1118967.php

///C’était vendredi dans ces mêmes colonnes. Le courrier d’une lectrice désespérée de ne pas trouver de médecin traitant dans le secteur de Saint-Michel où elle vient de déménager. Les cabinets auxquels elle s’est adressée lui ont expliqué ne plus accepter de nouveaux patients, débordés par la demande. Le docteur Xavier Ruquois, installé à Massignac, n’a pas apprécié qu’on puisse mettre en doute la déontologie de sa profession, garantie par le fameux serment d’Hippocrate. A son tour, il a écrit à CL pour proposer aux malades de signer un «serment du patient».

«Madame, sensible à votre rappel de notre serment d’Hippocrate, à mon tour de vous proposer un serment du patient, encore en projet il est vrai: Je jure de ne pas insulter mon médecin s’il refuse de marquer sur l’ordonnance «non substituable», ni s’il ne marque pas l’antibiotique tant désiré et recommandé chaudement par ma voisine, victime d’un rhume atroce. Je promets de ne pas claquer la porte et d’aller voir le médecin voisin si mon médecin refuse ma demande d’arrêt de travail pour ce même rhume…

Je m’engage à venir honorer de ma présence le rendez-vous pris (au pire d’avoir la politesse de l’annuler avant si je dois partir absolument faire mes courses avant que cela ferme…), de ne pas demander à mon médecin, pendant ce même rendez-vous, de voir mes deux gamins qui ont chopé ce même rhume et qui ne peuvent souffrir un autre rendez-vous.

Je ne ferai jamais la remarque «encore en vacances!» à mon médecin qui vient d’afficher dans sa salle d’attente sa semaine de congés annuels. Je ne lui reprocherai pas sa demande d’honoraires pour les interminables certificats que je lui demande, et souvent le samedi matin en urgence….

Je me déplacerai chez lui, grâce aux mêmes moyens que j’utilise pour aller chez le coiffeur, à la foire, au supermarché ou au repas du village, pour le consulter, surtout pour le renouvellement d’ordonnance ou le fameux certificat urgent.

Je demanderai un rendez-vous dans des heures acceptables par nous tous, surtout si je suis à la retraite, ou que je dispose de récupérations d’heures de travail, et éviterai ainsi le refus du rendez-vous du samedi 11h… J’en passe et des meilleures...

Alors je pense, chacun fier de son serment à honorer, qu’il sera possible de trouver un rendez-vous pour une relation basée sur le respect mutuel.

Je termine par cette fameuse «quête de confort de vie professionnelle» si chère à cette seule et rare espèce qu’est devenu le médecin traitant. Elle est souvent et seulement réduite à une quête de vie, vie qui serait jugée intolérable pour eux-mêmes par plus de 90% de mes patients…

PS: J’ai refusé ce matin même une demande de rendez-vous d’une patiente qui me téléphone à 7h10 (on peut me joindre de 7h du matin à 20h), pour qui ma proposition de rendez-vous à 9h, puis à 18h, puis sans rendez-vous à 14h ne convenait pas, elle préférait 19h30 au plus tôt). Elle viendra demain matin à 7h30, car pour une fois que je ne suis pas de garde ou en formation professionnelle, je pense sortir manger en famille demain soir, chose que je n’ai pas faite depuis une semaine!»

Docteur Xavier RUCQUOIS, 16310 MASSIGNAC///

http://www.charentelibre.fr/2012/10/05/la-galere-d-une-femme-de-saint-michel-pour-trouver-un-medecin,1117770.php

«Auparavant installée à Aigre, je viens d’emménager dans l’agglomération d’Angoulême, à Saint-Michel pour ne pas la citer. Ayant besoin de rencontrer un médecin, j’ai donc contacté le cabinet médical de ma commune, qui compte trois praticiens et, ô surprise, la secrétaire m’a répondu: «Les médecins du cabinet ne prennent plus de patients».

Désappointée, je me mets en quête d’un autre médecin à proximité de mon domicile. Soulagement, je trouve un autre cabinet médical dans un quartier d’Angoulême proche de Saint-Michel. Certes, c’est un peu plus loin, mais cela ne nécessite pas un grand trajet. Et devinez! On me répond: «Les médecins du cabinet ne prennent plus de patients.»

Malgré une légère poussée d’adrénaline, je décide de garder mon calme et je me mets sérieusement à réfléchir sur la manière de dénicher la perle rare. Ce petit périple a tout d’une chasse au trésor! N’étant pas dans le renoncement, je décide de rappeler le cabinet de Saint-Michel en insistant sur le fait que j’étais domiciliée depuis peu dans la commune et qu’il me fallait impérativement rencontrer un médecin. J’ai eu droit au même discours que le matin même, à savoir que les médecins du cabinet étant surbookés, ils ne pouvaient plus accepter d’autres patients.

L’impatience me guettant, je lui rétorque que si je ne trouvais point de médecins, il serait fort étonnant que le service des urgences de l’hôpital me fournisse une ordonnance pour un renouvellement de médicaments et une prescription pour des examens médicaux dont j’ai besoin.

Dégoûtée, je me remets à chercher un praticien qui serait susceptible de bien vouloir m’accueillir et ouf, soulagement, je trouve enfin, à Fléac, «la personne» qui accepte de me recevoir mais sous certaines conditions: que ce soit la première et la dernière fois car la charmante dame a elle aussi un emploi du temps hyperchargé. J’acquiesce, avec mécontentement certes, mais soulagée d’avoir enfin trouvé celle qui va enfin résoudre mes tracas.

Comment se fait-il que sur trois médecins de ma commune, pas un seul n’accepte de nouveaux patients alors que celle que j’ai rencontrée, qui a de quoi en refuser puisqu’elle est seule à exercer dans une commune, consent à me recevoir? Je pense simplement que les médecins veulent aujourd’hui un confort de vie professionnelle au détriment du patient. Serment d’Hypocrate, cela vous dit bien quelque chose non? À moi, oui. Quant aux médecins que j’ai contactés, je ne sais pas si aujourd’hui ce serment a grande valeur morale.

Les prix des consultations augmentent et le temps de travail chez nos praticiens, lui, diminue. Mais si je ne m’abuse, ce serment d’Hypocrate nous dit bien – arrêtez-moi si je me trompe – qu’un médecin n’a logiquement pas le droit de refuser un patient. Je pense que ma quête n’est pas terminée car j’aurai sans nul doute besoin à l’avenir d’un médecin, mais je crois que mes méthodes seront plus réfléchies pour obtenir un rendez-vous! À tous ceux qui sont dans la même situation, je vous souhaite beaucoup de courage car décidément, notre ère est celle de toutes les innovations mais aussi celle de toutes les régressions.»

Nathalie S., Saint-Michel

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