Hollande s'efforce de faire encore le job

"Jean-Luc Mélenchon ne représente pas la gauche que je considère comme celle qui permet de gouverner" (Hollande interviewé le 16 avril par les journalistes de la 5). Cette leçon, dans la bouche l'encore toujours président qui n'a même pas été foutu de se représenter tant son bilan était calamiteux a de quoi laisser pantois, même pour qui ne se faisait déjà plus guère d'illusions sur le personnage. Les formidables meetings de la France insoumise qui n'ont pas d'équivalence dans aucune autre campagne électorale sont ravalés par Hollande - qui par parenthèse n'est pas personnellement un orateur de très grande envergure - à "des spectacles, des shows sur des places publiques (où) on apporte son rameau d'olivier pour monter qu'on est pour la paix". Tout cela serait à la mesure du personnage, c'est-à-dire dérisoire, si l'objectif n'était pas de donner un coup de pouce au candidat de la finance pure, Macron, entré très récemment en politique par sa volonté et qui l'a pourtant trahi de belle manière. Alors que conclure de cela? Qu'Hollande est un imbécile et un pusillanime incapable même d'avoir du ressentiment vis-à-vis de quelqu'un qui lui a manqué? Simplement un politicien de finalement petite envergure  qui s'est mis au service du monde de la finance et qui s'efforce encore de faire le job jusqu'à la fin, aussi minable soit-elle pour lui. Pas sûr que beaucoup de Français n'en soient dupes. En tout cas c'est ce qu'il faut espérer.