Macron un homme libre de toute allégeance nous dit Bayrou. Sans sourciller devant la trajectoire du bonhomme (banquier d'affaires chez Rotschild, quand même), sans non plus se poser de questions sur ses généreux donateurs dont nous ne connaissons toujours pas le nom (à Londres et à New York notamment), car sans eux, il (Macron) n'aurait pu faire sa campagne, nous a dit Bayrou finalement pas très curieux (oserai-je dire pas très regardant?) Comment donc ont fait Arthaud, Poutou, Mélenchon pour financer leur campagne? Pour le reste, s'il n'était l'homme politique d'expérience que l'on sait, il me serait apparu bien naïf : quelles assurances a-t-il reçues de Macron pour que la politique ne se fasse pas, comme aurait dit de Gaulle, "à la corbeille"? Franchement je n'ai guère été convaincu par ses explications (ou plutôt ses finasseries), et au final sa complaisance à l'égard de Macron dont il est à se demander s'il a lu le programme. Bon travail des deux intervieweurs par contre, d'où d'ailleurs l'agacement de Bayrou quand il s'est senti coincé.
Mais s'il fallait une clé (que Bayrou s'est bien gardé de nous donner, à part son ode à l'Europe), pour comprendre tout cela, on la trouvera dans l'interview des Pinçot-Charlot, autrement plus convaincants pour analyser le cas Macron, que le maire de Pau, malgré son affabilité - encore qu'il ait montré qu'il savait sortir les griffes - et, apparemment, son honnêteté.